José Pliya
Photo: Alvina Ruprecht
Auteur dramatique et actuellement directeur général de l'Artchipel, Scène nationale de la Guadeloupe.
En novembre 2003, il a reçu le PRIX DU JEUNE THEATRE ANDRE ROUSSIN DE L'ACADEMIE FRANCAISE pour "Le complexe de Thénardier" et l'ensemble de son oeuvre, qui comporte une douzaine de pièces publiées aux éditions l'Avant-scène théâtre, collection des 4 vents, traduites en plusieurs langues et jouées en Europe, au Canada, Aux États-Unis et en Amérique latine, en Afrique et dans la Caraïbe.
On retiendra les créations du "Complexe de Thénardier" en 2002 au théâtre du Rond Point (Paris) dans une mise en scène de Jean Michel Ribes, des "Effracteurs" en 2003 à la Comédie Française, et surtout de "Nous étions assis sur le rivage du monde..." en mai 2005 au Festival de Théâtre des Amériques et qui marque le début de sa collaboration avec le metteur en scène québécois Denis Marleau, directeur d'Ubu, compagnie théâtrale à Montréal.
Né à Cotonou au Bénin le 17 avril 1966, il fait son baccalauréat littéraire (1995) au lycée français de Niamey au Nige. Il fait des études de lettres modernes à la Sorbonne où il obtient une maîtrise sur le théâtre avec un mémoire de recherche sur le théâtre de Paul Claudel.
À Paris, il suit des cours de théâtre dans différentes écoles (grenier Sarrazin), fait de la mise en scène (Zoo story) et joue un petit peu la comédie dans des productions indépendantes. Ce sont également les années d'écriture : journal intime, historiettes, nouvelles et la première pièce de théâtre... De 1993 à 1995, il s'installe à Lille où il passe son CAPES de Lettres Modernes, enseigne au lycée à Arras et au collège à Aniche et présente un mémoire de DEA sur "le soulier de satin" (Claudel). Au cours de ce séjour dans le nord, il participe au FEST'AFRICA et au théâtre du nord alors dirigé par Daniel Mesguich.
Il est nommé directeur de l'Alliance Française de N'gaoundéré au Cameroun (1996-1998). Il s'y occupe de la programmation artistique et du développement culturel régional. Il crée la troupe Danata et initie un concours de théâtre, devenu l'un des creusets du renouvellement théâtral camerounais.
En 1998, il est nommé directeur de l'Alliance Française de la Dominique aux Antilles où il anime des ateliers de travail théâtral.
Les années suivantes, de nombreux formateurs professionnels venus de Paris ou de la Martinique viennent mener les stages. Le groupe est invité à jouer en Guadeloupe (au Festival des Abymes), en Martinique et même à Cuba. À l'occasion de la journée mondiale de la Francophonie en mars 2001, José pliya crée le 1er festival de théâtre franco-créole de la Dominique. Ce festival en est à sa cinquième édition.
" Écritures théâtrales contemporaine en Caraïbe "
En 2002, il quitte le réseau des Alliances Françaises et s'installe à la Martinique où il est accueilli en résidence de création au Centre Martiniquais d'Action Culturelle, Scène Nationale (CMAC-Martinique).
En août 2003, il fonde "ETC_Caraïbe". Cette association cherche à promouvoir les écritures théâtrales de cette partie du monde. Il en est le directeur artistique jusqu'en 2004. Comité de lecture, concours d'écriture, événements de prestige (semaine de la Caraïbe à la Comédie Française), découvertes de nouveaux talents…l'association basée au domaine du Fond Saint Jaques à Sainte Marie, poursuit son chemin et est devenu un partenaire incontournable pour le théâtre contemporain de la Caraïbe de Caracas à Cuba.
En juillet 2005 il est nommé par le Conseil Général de la Guadeloupe et le ministère de la Culture, directeur général de l'Artchipel, Scène Nationale de la Guadeloupe sur présentation d'un projet intitulé "Nouvelles Écritures Scéniques".
Version remaniée de la biographie publiée sur le site officiel de José Pliya:
http://www.josepliya.com/accueil.php
http://www.culture.fr/sections/regions/domtom/guadeloupe/articles/article_75
Odile Pedro Leal
Photo: Alvina Ruprecht
Comédienne, dramaturge, metteure en scène et directrice artistique de la troupe Guyane Art Théâtre
Ernest Pépin
Photo: Thomas C. Spear
Auteur guadeloupéen
Elie Pennont
Photo: http://perso.orange.fr/
Comédien et ancien directeur artistique de la troupe "Théâtre de la Soif nouvelle", Martinique
Vincent Placoly
Photo:
Dramaturge martiniquais
Jean-Michel Palin
Photo: Alvina Ruprecht
Auteur dramatique, Guadeloupe
Jean-Marc Tera'ituatini Pambrun
Photo: Alvina Ruprecht
Anthropologue, ethnologue, écrivain, poète, dramaturge et créateur théâtral, Tahiti
Avec un père engagé dans le renouveau culturel polynésien des années soixante et une mère férue de civilisations anciennes, on ne pouvait attendre moins de Jean-Marc Tera'ituatini Pambrun qu'une rapide et durable prise de conscience politique et culturelle.
Si c'est à Paris, alors qu'il est étudiant en ethnologie (1975-1979), que se fait jour cette conscientisation, on peut affirmer qu'un bon quart de siècle plus tard, il est devenu un des intellectuels polynésiens les plus controversés de sa génération. Et ce, en raison de ses idées d'inspiration marxiste sur les effets du colonialisme en Polynésie française qui commencèrent de poindre en côtoyant le sociologue Saül Karsz, dont il fut l'élève et l'ami, mais aussi en raison de ses conceptions libertaires en faveur de la rénovation de la société polynésienne. Très tôt, il apprendra donc à jongler avec les mots et leur sens, ce qui lui conférera un statut d'auteur créatif et dérangeant. Alors qu'il est président (1976-1978) de l'Association des étudiants tahitiens de Paris, surviennent à Tahiti les attentats anticolonialistes(1977) et la mutinerie du centre pénitencier de Nu'utania (1978). En rupture à l'égard de ces événements avec le milieu estudiantin tahitien, il démissionne de ses fonctions et fonde le Comité Opuhara avec, pour objectif, de sensibiliser l'opinion aux conséquences du colonialisme en Polynésie française.
De cette période, sortit une brochure intitulée Tahiti : un mythe qui dure (1978). Tiré à 1000 exemplaires, cet ouvrage peut-être considéré comme la pierre angulaire de son engagement dans les luttes sociales, politiques et culturelles polynésiennes des années qui suivirent.
A son retour de métropole (1979), il est recruté par le Centre polynésien des sciences humaines (CPSH) du Musée de Tahiti et des îles.
Assistant conservateur, puis chercheur en ethnosociologie, il intègre Le Département des traditions (1981) du Centre, dont il deviendra le directeur (1983-1992). Ces années seront fécondes, puisqu'il mettra en place plusieurs programmes de recherche relatifs au patrimoine ethnographique polynésien.
Scientifique actif, il s'engage très tôt dans le domaine de la Recherche sur le territoire. Notamment en intervenant lors du Colloque national sur la recherche et la technologie (1981), puis au sein du Conseil de la recherche scientifique et technologique (1983-1987) et du Haut Comité territorial de la recherche (1988), sans oublier le Colloque " Bilan et perspectives de la recherche en sciences humaines en Polynésie française " (1992), dont il fut l'organisateur. C'est pour son dynamisme dans ce secteur d'activité que ses compétences sont sollicitées par le ministère de la Santé, de l'Environnement et de la Recherche scientifique en qualité de conseiller technique à la recherche (1988-1989).
Parallèlement, il dispensera des cours d'ethnologie et de sociologie à l'Institut de formation des travailleurs sociaux (1982-1985; 1991-1993), à l'école territoriale d'infirmières (1984-1987), puis plus tard à l'Institut Mathilde Frébault (1994) et à l'Union des associations des handicapés de Polynésie française (1996). Certains événements, dont il fut un des principaux artisans, sont significatifs quant à la nature des forces en présence. Ainsi, pour l'essentiel, alors qu'il est président de l'Association de protection de la nature Ia ora te natura (1991-1997), ses interventions médiatisées ne laissent pas la société civile indifférente.
Les sept années (1992-1997) qui suivent sont propices à l'écriture avec L'allégorie de la natte (1993) et Le Sale Petit Prince (1995), aux investigations journalistiques au sein de L'écho de Tahiti-nui (1993-1996), ainsi qu'à l'action écologiste avec Ia ora te natura. Il est également chef du Service de la culture de la mairie de Faaa (1996-1997), puis consultant en études d'impact socioculturel (1997).
Cependant, convaincu qu'il est possible de servir les intérêts de la population au-delà des clivages politiques, il sollicite de rencontrer le président du gouvernement du Territoire et est réintégré dans l'administration au titre de conseiller technique à la Présidence du gouvernement, chargé de la culture (1997-1998), puis de directeur de la Maison de la culture (1998-2000), dont il sera un des auteurs de sa réforme statutaire. Cette période mettra en valeur ses qualités de gestionnaire et d'homme de culture, le laissant initier une dynamique autour des trois pôles fondamentaux que sont l'art, l'imagination et la communication entre les individus. Il prend alors en charge l'organisation annuelle du Heiva i Tahiti, produit des documents audiovisuels, parmi lesquels figure le film Pour un soir à Vaiete (1999), dont il est l'auteur, découvre le théâtre en tant que metteur en scène et comédien. Il est également le concepteur du Festival 2000 des chants et danses traditionnels de Polynésie française. En mars 2000, il rend hommage à Henri Hiro , poète engagé et premier Polynésien ayant dirigé la Maison de la culture. En désaccord avec son ministre de tutelle, il est limogé un mois plus tard.
Au travers de ces différentes activités, ses capacités rédactionnelles sont souvent mises à contribution. Par exemple, au titre de fondateur et directeur de publication du bulletin de liaison intersyndical Solidarité(1984-1985); de co-maître d'œuvre des tomes 8 et 9 de l'Encyclopédie de la Polynésie, éditée par Christian Gleizal/Multipress (1984-1987); de directeur de publication de la Lettre d'information de l'Association pour le renouveau du service public (1992); de rédacteur des bulletins 'Omore de l'USATP-FO (1995-1996) et Handicapés Horizon 2000 de l'UAH(1995); de journaliste et secrétaire de rédaction de l'hebdomadaire satyrique L'écho de Tahiti-nui (1993-1996); de directeur de publication du Mensuel d'informations sur la culture et les traditions Te Fare Tauhiti Nui (1998-2000).
Tandis que l'écrivain se révèle peu à peu, l'artiste l'a déjà précédé, surtout dans le dessin à l'encre de Chine où il excelle, exposant la première fois en France (1990), puis à Tahiti (1994, 1998). Ses dessins sont inspirés de songes et suggèrent une réflexion philosophique et spirituelle sur le sens à donner à nos actes. L'année 1998 affirme ses talents de créateur et d'artiste de la culture et des traditions du monde polynésien. Il écrit une série de poèmes (1998-2000) dans le mensuel Te Tauhiti Nui, adapte, met en scène et joue une pièce en tahitien Te a'amu o na maeha'a (1998) et publie La légende du Scolopendre de la Mer Sacrée (1998). Par la suite, il rédige des nouvelles et papiers dans Tahiti Pacifique magazine (2001-2002). Un article " Paroles tragiques de l'écrivain ma'ohi ", paru dans le Dixit (2001), présente l'aboutissement de ses réflexions sur la littérature polynésienne.
Sans doute son engagement social a-t-il quelque peu ralenti une Carrière d'auteur qu'on aurait voulu plus abondante. Mais en analysant son parcours, on comprend très vite que c'est justement à travers ses différentes prises de positions politiques, sociales ou culturelles qu'il faut rechercher l'écrivain qui sommeillait en lui.
Aujourd'hui, il se consacre entièrement à l'écriture et à l'expression graphique. La nuit des bouches bleues, une pièce de théâtre qu'il a écrite en vers octosyllabiques, a été créée 2002. Trois poèmes, C'est une terre ma'ohi..., Mon enfant... et L'écorché ont été publiés en juillet 2002 et en 2004. En 2003, il a signé sous le nom de plume d'Etienne Ahuroa, une seconde œuvre théâtrale, Les parfums du silence. Pour cette pièce, l'auteur a remporté le Prix Fiction 2004 du Livre insulaire d'Ouessant. Enfin, en 2004, paraissait Huna-Secrets de famille, un recueil de nouvelles.
C'est dans la littérature et l'art pictural que sa vision de la culture polynésienne trouve un espace d'expression privilégié. Par ses interventions, il tente sans cesse de renvoyer le regard occidental à son propre miroir afin d'amener chacun à reconnaître les valeurs intrinsèques aux Polynésiens. L'historien Hiti Teparii a dit de lui : " [...] jamais [...] Polynésien ne porta la réflexion jusqu'à la limite-transfuge entre le culturel et le cultuel ".
Version remaniée d'un texte paru sur le blog de l'artiste:
http://blog.lecriturien.org
Richard Philcox
Photo: Alvina Ruprecht
Traducteur des œuvres de Maryse Condé
Jean Claude Prat Rousseau
Photo: Alvina Ruprecht
Acteur et scénographe, Martinique
Pascal Papini
Photo: Alvina Ruprecht
Auteur dramatique, metteur en scène, codirecteur artistique du Centre dramatique de l'Océan indien (C.D.O.I.), Saint Denis de la Réunion
Bernard Payet
Photo: Christiane Makward
Poète (Fonnkezer), et directeur des affaires culturelles à la Région, Réunion
Rachel Pothin
Photo: Alvina Ruprecht
Comédienne, La Réunion
Pierre Poudewa
Photo: Alvina Ruprecht
Acteur, metteur en scène, concepteur d'activité scénique.
Hienghène, province Nord, Nouvelle Calédonie
Gilbert Poumaroux
Photo: Alvina Ruprecht
Musicien, responsable de la culture aux Abymes, directeur du Centre Sonis, Guadeloupe
Stéphane Piochaud
Photo: Christiane Makward
Acteur, metteur en scène, directeur artistique de la compagnie Calédofolies les Incompressibles, Nouméa, Nouvelle Calédonie
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