Philippe Calodat

Syto Cavé

Maryse Condé

Michèle Césaire

Ina Césaire

Marie Chauvet

Patrick Cheval

Aliou Cissé

Aimé Césaire

Norma Claire

Eric Checca

Nathaly Coualy

Christophe Cherki

Raphaël Confiant

Colette Converty

Patrick Chamoiseau

Gilbert de Chambertrand



Philippe Calodat
Philippe Calodat
Photo: Alvina Ruprecht
Auteur dramatique, comédien, danseur et joueur de Ka, Directeur artistique de la Troupe Grace Art Théâtre et cofondateur de la Troupe PoetiKa, Guadeloupe

Syto Cavé
Syto Cavé Syto Cavé
Syto Cavé Syto Cavé
Photos: Alvina Ruprecht
Paris, juillet 2011
Acteur, metteur en scène, auteur dramatique haïtien, cofondateur du Théâtre Kouidor
http://blogs.myspace.com/index.cfm?fuseaction=blog.view&friendId=416568070&blogId=467682383
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/cave.html

Maryse Condé
Maryse Condé
Photo: AFP
Dramaturge et romancière guadeloupéenne
Maryse Condé est née à Pointe à Pitre en 1934. En 1959, après ses études de Lettres en France, elle a épousé Mamadou Condé, un acteur guinéen. Elle a enseigné en Guinée, au Ghana et au Sénégal et plus tard elle a fait du journalisme à la BBC et en France. En 1976 elle a soutenu une thèse avec René Étiemble sur Les stéréotypes du noir dans la littérature antillaise. En 1981, elle a épousé en deuxième noces le traducteur britannique Richard Philcox et en 1985, après la publication de son roman Ségou, (1984) elle est rentrée en Guadeloupe où ses demandes de postes dans l'enseignement, à l'université, à la Radio et dans les administrations culturelles n'ont pas abouti. En 1991 elle a même fait une incursion dans la politique locale en se présentant aux élections régionales sur la liste U.P.L.G (Union populaire pour la libération de la Guadeloupe) mais elle affirme qu'elle préférait poursuivre sa carrière d'écrivain et elle a quitté la Guadeloupe pour prendre des postes d'enseignant sur la côte ouest des États-Unis (années 1980) puis sur la côte est (années 1990) et finalement à l'université de Columbia à New York dont elle a pris sa retraite en 2005. Actuellement, elle partage son temps entre Paris et New York et elle continue à écrire, à publier, et à faire des conférences. Elle est membre du Comité pour la mémoire de l'esclavage. Divers prix littéraires lui ont été décernés et de nombreux ouvrages critiques, thèses, dossiers spéciaux de revue ou collectifs lui ont été consacrés.

Présentation de l'œuvre
L'écrivaine est sans doute mieux connue pour son œuvre romanesque, entre autres : Une saison à Rihata (1981), Segou (1984-85), Pays-Mêlé (1985), Moi Tituba, sorcière, Noire de Salem (1986), La vie scélérate(1987) En attendant le bonheur(1988), Traversée de la mangrove (1989) Les derniers rois mages (1992), La colonie du nouveau monde (1993), Histoire de la femme cannibale (2005) etc. En 2003, elle a reçu le Grand prix littéraire international Metropolis Bleu dans le cadre du 5e volet de ce Festival littéraire qui se tient chaque année à Montréal, Canada. En 2008, elle fut l'objet d'un hommage international à Trouville, France, et son dernier roman Les belles ténébreuses vient de recevoir le Prix littérature 2008 des Trophées des Arts Afro-Caribéens.
Toutefois, son théâtre est aussi d'une importance capitale dans la mesure où ses neuf pièces sont parmi les premières manifestations publiées d'un répertoire dramaturgique écrit en français par une Guadeloupéenne. Au départ, sa popularité en tant que dramaturge était plus évidente aux États-unis qu'en France. Grâce à la complicité artistique entre Mme Condé et son traducteur Richard Philcox dont la maîtrise de la traduction est reconnue, le théâtre et les romans de Maryse Condé ont pu circuler en Amérique. Actuellement, cette écrivaine figure parmi les auteurs dramatiques les plus prisées par les spécialistes des études francophones, féministes et afro-américaines des milieux universitaires en Amérique du Nord. An tan revolysion (mis en scène en français en 1989 par Sonia Emmanuel), fresque historique de la période révolutionnaire créée en Guadeloupe au Fort Fleur d'Épée, a eu sa première en anglais en 1991 dans une mise en scène de Freda Scott Giles, à l'université de Géorgie (Atlanta) en présence de l'auteure et de l'acteur/metteur en scène guadeloupéen José Jernidier. Le Morne de Massabielle, pièce créée en 1972 au Théâtre des Hauts de Seine à Puteaux (Ile de France) dont le texte français a disparu, a été présenté dans le cadre du Festival d'automne (1991) à New York par la compagnie Ubu Repertory Theatre, sous la direction de Françoise Kourilsky. Pension les Alizés fut aussi monté à l'occasion d'un deuxième Festival Antillais organisé en 1995 à New York par la même troupe sous le titre Tropical Breeze Hotel.
Après deux pièces africaines, Dieu nous l'a donné (1971-1972) et Mort d'Oluwémi d'Ajumako (1973), tout son théâtre, soit Le morne de Massabielle (1974), Les 7 voyages de Ti Noël (1987), Pension les Alizés (1988), An tan revolysion (1991), Comédie d'amour (1993). Comme deux frères (2007) et tout récemment La faute à la vie (2008), aborde des questions fondamentales de la société antillaise : le couple, les tensions familiales, les préoccupations sociales, les méfaits du tourisme, le problème du chômage, la question du retour et la manière dont les rapports difficiles avec la France laissent des traces sur les hommes et les femmes de la Caraïbe. Condé a exploré une grande variété de styles de théâtre, du théâtre littéraire, du théâtre historique, du théâtre allégorique voir du théâtre comique et populaire. Comédie d'amour s'inspire des œuvres mi-burlesques, mi-sérieuses comme celles des séries télévisuelles ou celles de la troupe guadeloupéenne TTC+ Bakanal dont le directeur artistique José Jernidier a souvent collaboré avec Maryse Condé. En effet, TTC+ Bakanal a créé Les 7 voyages de Ti Noël en 1987. Plus récemment, sa pièce Comme deux frères, met en scène un fantasme ritualisé à partir de la rencontre entre deux hommes en prison. Créée par la Compagnie Siyaj dans une mise en scène du Martiniquais José Exélis, elle semble, dans un premier temps, évoquer les cérémonies carcérales de Jean Genet mais elle est ancrée dans une réalité guadeloupéenne qui définit les rapports entre les deux hommes. Ce texte représente un tournant dans l'écriture dramatique de Condé par la rencontre entre une forme littéraire et un discours théâtral extrêmement dépouillé. En général, toutefois, il s'agit d'un théâtre réaliste, très verbal, qui soigne la langue, qui développe le récit, mais qui n'est pas trop porté vers le renouveau de la conception scénique. Elle s'appuie beaucoup sur la mise en évidence du jeu des acteurs et souvent sur les confrontations entre deux protagonistes, deux adversaires ou deux complices qui arrivent à résoudre leurs différences par la discussion, mouvements caractéristiques d'un théâtre d'idées.
Alvina Ruprecht

Michèle Césaire
Metteure en scène et dramaturge martiniquaise

Ina Césaire
Ina Césaire
Photo: C. Makward
Dramaturge martiniquaise
Ina Césaire, née en 1942 à la Martinique, a entrepris une formation d'ethnologue à L'école des Langues Orientales vivantes à Paris et a consacré sa thèse de 3ème cycle aux Peuls nomades Wodabés du Niger, à la Sorbonne sous la direction de Michel Leiris. Après avoir enseigné quelques années dans plusieurs universités de la région parisienne (Jussieu, Nanterre, Villetaneuse), elle rentre au pays pour se consacrer à l'exploration du patrimoine oral martiniquais au musée d'histoire et d'ethnographie de Fort de France, ce qui l'amène à produire plusieurs essais et films, après des enquêtes ethnographiques qui fournissent aussi la matière fondamentale de son théâtre.
Son œuvre dramatique compte une trentaine de textes d'envergures variables. Deux pièces ont été éditées en France, et deux ont été traduites et publiées en anglais. Memoires d'Ile (Island Memories) et Rosanie Soleil (Fire's Daughters) sont les mieux connues et ont fait l'objet de créations à New York, à Fort-de-France et à Paris.
Le théâtre d'Ina Césaire
A côté de ses travaux scientifiques, certains réunis sous le titre La faim, la ruse, la révolte, de chansons, de transcriptions du patrimoine musical, ou encore de nouvelles en collaboration, le théâtre est dorénavant le versant le plus riche de l'œuvre. Il compte une dizaine d'adaptations (Brecht, S. Schwarz-Bart, Chauvet, Maupassant etc.), des montages dramatiques de traditions orales (L'enfant des passages ou la Geste de Ti-Jean) ou des créations inspirées de contes (« Le Garçon sauvage », « La Diablesse du Morne Rouge »), des monologues psychodramatiques modernes (le comédien, la quinquagénaire 'revenue' de 1968), et des tranches de vie rurale, souvent autour de femmes âgées gardiennes de la mémoire, de la langue et des usages martiniquais. Une veine comique -- qui s'est remarquablement exercée dans le montage de récits populaires intitulé Zonzon Tête carrée de 1994 - apparaît également dans le théâtre. Ce sera la satire du couple « négropolitain » ou embourgeoisé et la confrontation des classes sociales dans « Chemin des campêches » et « Des jours ordinaires ». Plusieurs pièces de pleine envergure évoquent des crises politiques symboliques (« Jour de Pâques ») et historiques, telle « La Bataille du rhum » qui est située en 1674 (pièce diffusée sur France-Cuture, octobre 2008) ou encore le grand et sobre drame « Le Général et le Prisonnier » qui entreprend, comme les plus grands écrivains de la Caraïbe l'ont fait avant Ina Césaire, de donner voix au héros de la Révolution haïtienne, Toussaint Louverture. L'auteure y prend le parti original de faire dialoguer Toussaint dans les derniers mois de sa vie au Fort-de-Joux avec l'émissaire du premier Consul en 1803, le Général Cafarelli. L'arrogance du vainqueur se mesure à la dignité du vaincu et le premier finit par être subjuguée par la force spirituelle du héros à sa dernière heure.
C'est Mémoires d'Isles, Maman N. et Maman F. qui a ouvert la voie du théâtre pour Ina Césaire en 1980. Un travail ethnographique, couvrant plusieurs mois d'enregistrements d'histoires de vies de femmes martiniquaises, au premier chef les grands-mères elles-mêmes d'Ina Césaire, est à l'origine de ce spectacle comme le révélait la brochure du Théâtre du Campagnol (dirigé par Jean-Claude Penchenat, à Bagneux) pour sa saison 1982-1983. A l'inverse d'Aure, jouée par Myrrha Donzenac, Hermance (interprétée par Mariann Mathéus) vient du sombre Nord, pays d'Aimé Césaire. L'aïeule nonagénaire lorsque Ina entreprit ses enregistrements était beaucoup moins en mesure de "filer" ses souvenirs: un travail complémentaire d'écoute, de collecte d'autres souvenirs de femmes âgées en Martinique aussi bien qu'en Guadeloupe fut alors entrepris suivi de transcriptions et d'entretiens avec Ina et Aimé Césaire. C'est ainsi qu'Hermance est mise au monde par/pour une comédienne qui auparavant n'avait de la scène qu'une expérience de chanteuse : les actrices et l'auteure sélectionnent, retaillent et travaillent ces bribes de vies pour aboutir au spectacle plusieurs fois repris, y compris en anglais à New York et qui devait être publié dans les deux langues.
Christiane Makward

Marie Chauvet
Dramaturge, Haïti
Auteur dont l'œuvre a été adaptée à la scène (Amour, colère, folie)

Patrick Cheval
Patrick Cheval
Photo: http://www.gensdelacaraibe.org/
Comédien, metteur en scène et musicien, Guadeloupe
http://www.gensdelacaraibe.org/index.php?option=com_content&task=view&id=2978&Itemid=19
Article de Karole Gizolme paru sur le site : http://www.gensdelacaraibe.org/

Aliou Cissé
Aliou Cissé
Photo: Alvina Ruprecht
Comédien, Martinique

Aimé Césaire
Aimé Césaire
Photo: GDC 2003
Poète et auteur dramatique, Martinique
Aimé Césaire est décédé en Martinique ce jeudi 17 avril 2008.
Eïa pour celui qui a remis l'homme noir débout et ouvert au monde.
Nous avons le cœur chagrin.
Paix à son âme.
Paru sur le site : http://www.gensdelacaraibe.org/ le 17 avril, 2008

Norma Claire
Chorégraphe, danseuse, Guyane. Créateur de la compagnie Norma Claire.

Eric Checca
Metteur en scène, Paris

Nathaly Coualy
Nathaly Coualy
Photo: Alvina Ruprecht
Comédienne, chanteuse, France, Guadeloupe
À l'âge de 18 ans, Nathaly Coualy quitte la Guadeloupe, pour New York où elle commence une carrière de mannequin. Dix ans après (1998), elle reprend ses études à New York City University et entame une formation de journaliste animatrice, qu'elle exerce à Paris sur France 5 (En Juin ça sera bien), M6 (Toutes les télés du monde), M6 Music (Flash Music)... Cuisine TV (Mangez show).
C'est donc à partir de ses expériences télévisuelles qu'elle a fait son entrée au théâtre. Elle a écrit son premier One woman show Seule (2007), sous le regard de l'acteur Jean-Claude Dreyfus. Après avoir présenté « Seule! » au café théâtre Moloko, elle fut ensuite remarquée par Rire et Chanson, la première et unique radio consacrée à l'humour.
En mai 2007, elle participe au Festival du Rire à Saint Martin et en octobre, 2008, elle produit une nouvelle adaptation de son texte Seule au théâtre Mélo d'Amélie à Paris. C'est D' de Kabal (rappeur-slameur) qui la met en scène et approfondit le travail sur une forme plus théâtrale que Café-Théâtre, et plus épurée, sans mettre en avant l'humour mais en cherchant à privilégier l'émotion dramatique. La musique y avait également sa place. Il a choisi de ne pas travailler sur l'esthétisme scénique donc de ne pas insister sur le maquillage ou la tenue de l'actrice, comme le font souvent les acteurs comiques aux Antilles. Il y a par contre un travail plus poussé sur la voix.
Nathaly joue Matadô, aux côtés de Stomy Bugzy (acteur/chanteur qui incarne André Aliker dans le film Aliker de Guy Deslaurier,) Jacob Desvarieux et Gunther Germain dans le moyen-métrage du même nom, réalisé par Line B, d'après une nouvelle de Migele Montlouis-Félicité. Matadô est une femme libre et indépendante qui refuse d'être enfermée dans le carcan amoureux malgré le fait qu'elle soit une séductrice. Elle a des douleurs indélébiles depuis sa petite enfance; sa mère est décédée en la mettant au monde, son père est un notable et la laisse chez une tante. Sa plus grande blessure est la perte d'un enfant qu'elle croyait morte mais qu'elle retrouve avant de mourir.
En septembre 2007, elle joue le role de Béatrice, sur France Ô, dans « La Baie des Flamboyants ».Elle est Sonia dans le film de Jean-Marc Moutout, La Fabrique des sentiments, sorti en février 2008. En juillet 2008, elle incarne « La fille » dans la pièce de Rémi de Vos, Projection Privée, aux côtés de Firmine Richard et Philippe Calodat, mise en scène par Greg Germain, à La Chapelle du Verbe Incarné (TOMA) au Festival d'Avignon.
C'est avec Pascal Légitimus qu'elle décide de s'associer pour donner un nouveau souffle à son spectacle dont le titre devient : Nathaly Coualy

Christophe Cherki
Christophe Cherki
Photo: Alvina Ruprecht
Auteur dramatique, Guadeloupe

Raphaël Confiant
Raphaël Confiant
Photo: Alvina Ruprecht
Écrivain, Martinique

Colette Converty
Colette Converty
Photo: Alvina Ruprecht
Comédienne, Guadeloupe

Patrick Chamoiseau
Romancier, auteur dramatique, Martinique

Gilbert de Chambertrand
Auteur dramatique, Guadeloupe