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Vol. 9, No. 3 (Spring 2002)

Feature Essays

Reviews / Critiques de livres


Combat Capability and the Canadian Forces

General Raymond Heneault

The aim of the 2002 CDAI Annual Seminar was to discuss the combat capability of the Canadian Forces: army, navy and air force, in their current state and how capable they are likely to be in the foreseeable future. The Chief of the Defence Staff, General Raymond Heneault, opened the seminar with his perspective on this difficult and contentious topic, his speech is reproduced here. General Heneault, with the complex task of speaking of the resource management of the CF in its entirety, speaks of "balancing our investments in people, equipment and training" particularly in the key areas of people and the modernization of equipment and force structure.

L'édition 2002 du colloque annuel de l'ICAD avait pour but d'examiner la capacité de combat des forces canadiennes - armée, marine et aviation - dans leur état actuel, et de déterminer ce que sera vraisemblablement cette capacité dans un avenir prévisible. Le général Raymond Heneault, chef d'état-major de la Défense, a ouvert ce colloque en livrant sa perspective de ce dossier à la fois difficile et controversé, et son discours est reproduit ici. Appelé, tâche complexe s'il en est, à parler de la gestion des ressources des forces armées dans leur intégralité, le général Heneault évoque le "nécessaire équilibre de nos investissements dans les ressources humaines, le matériel et la formation" en insistant surtout sur ces éléments fondamentaux que sont l'élément humain et la modernisation du matériel et de la structure de nos forces armées.


A Strategic Overview of the Canadian Security Environment

Richard H. Gimblett

The paper takes as its point of departure an examination of the past experience of the "Canadian way of war". This is related to the present circumstances of the Afghanistan campaign to attempt to define a strategic overview of the Canadian security environment. Instead of the "capabilitycommitment gap" usually identified by Canadian defence critics, the author proposes there is a "credibility gap", and that it can be bridged through an appreciation that Canadian Forces exist to be employed by the government as a "Medium Global Force Projection Military." A rational force structure and certain of the capabilities required are postulated.

Ce texte prend pour point de départ une analyse de ce qu'a été jusqu'à présent la "façon canadienne de faire la guerre" et poursuit par une comparaison avec la campagne menée actuellement en Afghanistan pour tenter de circonscrire un aperçu stratégique de l'environnement canadien en matière de sécurité. Au lieu de parler, comme le font souvent les spécialistes canadiens des questions militaires, d'un hiatus entre capacités et engagements, l'auteur postule l'existence d'un "défaut de crédibilité" qu'il serait possible de pallier dès lors qu'on sait que les forces canadiennes sont là pour donner à l'État une "armée de taille moyenne déployable n'importe où dans le monde". L'auteur suggère dans ce sens une structure pour nos forces armées, ainsi que certaines des capacités dont elles ont besoin.


Getting To 2020: The Canadian Forces and Future Force Structure and Investment Considerations

James Fergusson

The author analyses the combat capability of the Canadian Forces and argues that the most expedient use of limited investment dollars provided by the Department of National Defence would be to overcome the psychological anathema of specialization. Using the United States as an exemplar of the kind of force structure that Canada and others could pursue, he discusses the types of investment choices that are available to Canada within the budgetary constraints imposed. He argues not for duplication of the American model, but for transformation, employing cost-effective RMA technologies, and ensuring some degree of balanced combat force among the Army, Navy, and Air Force. But RMA technologies will also demand new force structures, of which the idea of ‘joint-ness' among the services is just the tip of the iceberg. Decisions made in the next several years will dictate the nature of the CF in 2020; waiting for the RMA to unfold will be too late.

L'auteur analyse la capacité de combat des forces canadiennes et postule que la façon la plus opportune d'utiliser les investissements limités offerts par le ministère de la Défense nationale serait de faire disparaître l'anathème psychologique de la spécialisation. En prenant pour exemple la structure des forces armées des États-Unis, dont le Canada et d'autres pays pourraient au demeurant s'inspirer, il analyse les différents types d'investissements entre lesquels le Canada pourrait choisir compte tenu des contraintes budgétaires obligées. Il préconise non pas une copie conforme du modèle américain, mais plutôt une transformation reposant sur l'utilisation des technologies efficientes de la RAM et un certain dosage des capacités de combat respectives de l'armée, de la marine et de l'aviation. Par ailleurs, les technologies de la RAM exigeront une restructuration des forces armées, dont le concept de l'intégration interarmes n'est que la partie visible de l'iceberg. Ce sont les décisions qui seront prises pendant les prochaines années qui conditionneront la configuration des forces armées canadiennes en 2020. Attendre que la RAM se fasse serait risquer d'agir lorsqu'il sera trop tard.


Round Table - Canada's Kananaskis G8 Summit: What can and Should be Done?

Moderator: John Kirton

June 26-28, 2002, Canada will be hosting, for its fourth time, the annual Summit of the Group of Seven and now Eight major market democracies - France, the United States, Britain, Germany, Japan, Italy, Canada, and Russia, with the European Union. This year there is much more skepticism and uncertainty than usual about what the G7 and G8 Summit can and should do. It is thus important to address several fundamental questions about G7/8 Summitry: Of what value has the G7/8 Summit been in recent years? How best can one measure its success? How does its recent performance compare with that since its inception in 1975? What makes a Summit successful? What are the key causes of effective G7/8 performance? How well has the G7/8 moved to meaningfully involve outside countries, international organizations, and civil society organizations in its Summit in recent years? What further innovations are needed?

To answer these questions, this Roundtable has assembled several veteran observers and practitioners of the G7/G8. Robert Fauver, of Fauver Associates in the United States, Sir Nicholas Bayne, of the London School of Economics and Political Science, Dr. Gordon Smith, Senior Fellow at the Liu Centre at the University of British Columbia on Canada's Pacific coast. And Professor Gerald Helleiner, of the University of Toronto's Munk Center for International Studies.

Les 26 et 27 juin 2002, le Canada accueillera pour la quatrième fois le sommet annuel du Groupe des sept - devenu le Groupe des huit - principales démocraties de marché du monde, à savoir la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, le Japon, l'Italie, le Canada et la Russie, avec l'Union européenne. Cette année-ci plus que jamais, le scepticisme et l'incertitude règnent sur ce que les sommets du G7 et du G8 sont ou devraient être capables de réaliser. Il importe par conséquent de poser plusieurs questions importantes au sujet du processus des sommets du G7/8. À quoi ont servi ces sommets depuis quelques années? Comment peut-on en évaluer le degré de réussite? Comment les résultats obtenus récemment se comparent-ils à ce qu'ils avaient été pendant les années qui ont suivi la création du processus en 1975? Qu'est-ce qui fait la réussite d'un sommet de ce genre? Quelles sont les principales causes qui font que le G7/8 produit des résultats? En quoi le G7/8 a-t-il réussi à faire participer valablement les autres pays, les organisations internationales et les organisations de la société civile aux sommets de ces dernières années? Quelles autres innovations seraient-elles nécessaires?

Cette table ronde a été convoquée pour répondre à toutes ces questions. Elle était composée de plusieurs observateurs et praticiens coutumiers du processus du G7/8: Robert Fauver de la firme américaine Fauver Associates, Sir Nicholas Bayne de la London School of Economics and Political Science, Gordon Smith, maître de recherches au Centre Liu de l'Université de la Colombie- Britannique sur la côte pacifique du Canada, ainsi que le prof. Gerald Helleiner du Centre Munk pour les études internationales de l'Université de Toronto.


Canadian-Cuban Relations: Is the Honeymoon Over?

Peter McKenna and John M. Kirk

Over the last three years or so, Canadian-Cuban relations have hit upon a bit of a rough patch in the bilateral road. This paper attempts to examine the current "icy" state of bilateral relations-with a particular focus on the tenure of John Manley, when he held the Foreign Affairs portfolio. It seeks to discuss and account for the recent shift-albeit more rhetorical than substantive-in the Canada- Cuba relationship under Manley. It also strives to shed some explanatory light on how the Cubans see the current frosty state of bilateral relations. Finally, it concludes with a brief discussion of what the immediate future of Canadian-Cuban relations is likely to look like.

Depuis trois ans environ, les relations entre le Canada et Cuba suivent un tronçon quelque peu accidenté de la route bilatérale. Ce texte tente une analyse de ces relations bilatérales pour l'instant assez glaciales, en s'attardant plus particulièrement sur le mandat de John Manley aux Affaires étrangères. Les auteurs s'emploient à commenter et à expliquer ce revirement récent - mais plus théorique que vraiment fondamental - dans les relations entre les deux pays sous Manley. Ils s'efforcent également de faire davantage la lumière sur l'opinion que les Cubains ont de la froideur qui caractérise actuellement ces relations. Ils concluent par une brève analyse de ce à quoi l'avenir des relations canado-cubaines devrait vraisemblablement ressembler.


Building on a Legacy or Bucking Tradition? Evaluating Canada's Human Security Initiative in an Era of Globalization

George MacLean

The concepts of human security and globalization both challenge our understanding of security, and influence the practice of Canadian foreign policy. This article argues that the human security agenda is, in fact, no great departure from the tradition of Canadian foreign policy, and that the roots of the current attention to human security may be found in the globalization of international relations. The article explores perceptions of human security and globalization, and also how foreign policy approaches and skill sets must be adapted if human security is to be included as a policy option. In particular, the article considers the Canadian human security platform, its related implications, and the way that human security relates to the tradition of Canadian foreign policy.

Le concept de la sécurité humaine et celui de la mondialisation interpellent tous deux notre entendement de la sécurité et influent sur l'exécution de la politique étrangère du Canada. Cet article postule que l'agenda de la sécurité humaine ne s'écarte somme toute guère de la tradition canadienne en politique étrangère et que l'origine de l'attention dont bénéficie actuellement le dossier de la sécurité humaine réside sans doute dans la mondialisation des relations internationales. L'auteur y analyse la façon dont la sécurité humaine et la mondialisation sont perçues, mais également en quoi il convient d'ajuster les démarches et les talents utilisés en politique étrangère pour que la sécurité humaine devienne une véritable option de politique. L'article traite plus particulièrement du programme canadien en matière de sécurité humaine, de ce que ce programme sous-tend, et de l'adéquation entre la sécurité humaine et la tradition canadienne en politique étrangère.


Challenges to Gender Mainstreaming in Environmental Planning: International Policies and Institutional Practices

Rebecca Tiessen

In Agenda 21 (the sustainable development document emerging from the 1992 United Nations Conference on Environment and Sustainable Development) gender issues are highlighted as central to environmental and sustainable development planning. International development institutions and non-governmental organizations (NGOs) have since adopted the principles and goals of Agenda 21. However, the adoption of sustainable development strategies at the national and organizational level has not translated into gender-sensitive environmental planning. This article challenges the assumption that policies necessarily get translated into practices and summarizes the difficulties of gender mainstreaming in environmental planning.

Action 21, le document sur le développement durable produit à l'issue de la Conférence des Nations Unies de 1992 sur l'environnement et le développement durable, insiste sur le fait que les questions d'égalité entre les sexes sont au coeur même de la planification du développement durable et de la planification environnementale. Les institutions qui oeuvrent pour le développement international et les organisations non gouvernementales ont depuis lors adopté les principes et les objectifs d'Action 21. En revanche, l'adoption de stratégies de développement durable au niveau national et organisationnel ne s'est pas concrétisée par une planification de l'environnement qui tienne compte des intérêts féminins. Cet article conteste l'hypothèse selon laquelle les politiques se traduisent nécessairement par des actions et résume les difficultés qu'il y a d'intégrer les préoccupations des femmes dans la planification environnementale.