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Vol. 7, No. 3 (Spring 2000)

Feature Essays

Book Reviews / Critiques de livres


Round Table on Canada-US Free Trade: Is it Time for Round Two?

Moderator: Michael Hart

Canada and the United States enjoy the most intense bilateral trade and investment relationship in the world. Geographic proximity, comparable consumer tastes and preferences, and similarity in business and other institutions have acted as powerful magnets drawing the two economies together. For Canada, the smaller of the two partners, the need to manage the relationship to its benefit has always been a major foreign policy preoccupation. The Canada-US Free Trade Agreement has acted both to deepen integration between the two economies and to strengthen governance of the bilateral relationship. Ten years after its entry into force, however, new and old issues on the agenda suggest that the time may have come to consider the need for further bilateral efforts to remove barriers to trade and investment and to strengthen the basis for managing bilateral relations. To discuss the prospect for such negotiations, Canadian Foreign Policy invited Michael Hart, Simon Reisman professor of trade policy in Carleton's Norman Paterson School of International Affairs and a member of the team that negotiated the Canada-US Free Trade Agreement, to organize a virtual roundtable devoted to these issues.

Le Canada et les États-Unis sont les deux pays dont les investissements et les échanges commerciaux bilatéraux sont les plus importants au monde. Leur proximité géographique, les goûts et les préférences comparables de leurs consommateurs et la similitude de leur contexte commercial et de leurs institutions ont agi sur leurs économies respectives comme autant de puissants aimants. Pour le Canada, le plus petit des deux partenaires, la nécessité de gérer cette relation à son avantage a toujours été un tenon majeur de sa politique étrangère. L'Accord de libre-échange canado-américain a eu pour effet à la fois d'accroître l'intégration des deux économies et de renforcer les éléments de gouvernance de cette relation bilatérale. Or, dix ans après son entrée en vigueur, les dossiers - anciens et nouveaux - inscrits à l'agenda des deux pays portent à penser que le moment est peut-être venu de se demander s'il ne faudrait pas engager un nouvel effort de part et d'autre pour éliminer les obstacles qui freinent encore les échanges commerciaux et les investissements et solidifier les assises de la gestion de ces relations bilatérales. La Politique étrangère du Canada a donc invité Michael Hart, qui occupe la chaire de politique commerciale Simon Reisman à la Norman Paterson School of International Affairs de l'Université Carleton et qui a fait partie de l'équipe de négociation de l'Accord de libre-échange canado-américain, à organiser une table ronde virtuelle consacrée à cette question.


International Financial Institutions and Conflict Management

Dane Rowlands

Canada's participates extensively in both conflict management structures and international financial institutions. This paper explores the potential synergies from these two seemingly disparate areas of foreign policy by discussing the potential role of the International Monetary Fund and the World Bank in countries with civil conflict, latent or realized. The paper reviews the current literature and examines the role that these institutions may have in both pre-conflict and post-conflict countries. In addition to analyzing the ability of these institutions to contribute to the amelioration of conflict, some of the policy implications for Canada are identified.

Le Canada est un intervenant de première grandeur aussi bien dans les structures de gestion des conflits que dans les grandes institutions financières internationales. Ce texte analyse les synergies qui pourraient surgir de ces deux domaines de politique étrangère en apparence disparates en examinant le rôle que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pourraient jouer dans les pays en proie à une guerre civile ouverte ou larvée. À partir des textes déjà publiés sur la question, l'auteur examine un rôle possible pour ces deux organismes dans les pays en question, aussi bien avant qu'après le déclenchement de ce genre de conflits. En plus d'analyser ce que ces institutions pourraient faire pour mitiger ceux-ci, Rowlands met en exergue certaines incidentes pour la politique du Canada.


Whither Regional Peace and Security: The DRC after the War

Shannon Field

Since the end of the Cold War the international community has become increasingly reticent to become involved in peace missions in Africa although some countries actively train Africans to participate in peacekeeping operations. In the arc which stretches from the Upper Nile basin to Angola, a dozen major wars and twice as many rumbling insurrections continue to cause widespread devastation. The Democratic Republic of Congo (DRC) shares common borders with nine countries, and is the centre of a vast web of Sub-Saharan conflicts. This paper discusses the future of regional peace and security in Central and Southern Africa and identifies challenges facing the region. Some of the constraints faced by the Organization of African Unity (OAU) in mounting robust military interventions are identified. The capacity of the South African Development Community (SADC) to deal with the challenge of maintaining peace and security in the region is assessed in light of its recent foray into military enforcement actions and its existing conflict management structures. The paper then examines the broader human security challenges facing both the DRC and the region, and identifies what is required in order to create a more stable environment leading to lasting peace.

Depuis la fin de la guerre froide, la communauté internationale a de plus en plus de réticences à s'engager dans des missions de paix en Afrique, mêmesi certains pays s'emploient à former des Africains pour de futures interventions de maintien de la paix. Dans toute la région qui s'étend du bassin du Haut-Nil jusqu'à l'Angola, une douzaine de guerres ouvertes et deux fois plus d'insurrections latentes continuent á produire leurs ravages. La République démocratique du Congo (RDC), qui a des frontières communes avec neuf autres pays, est au coeur d'un large éventail de conflits sub-sahariens. Ce texte analyse le devenir possible de la paix et de la sécurité régionales en Afrique centrale et en Afrique australe et évoque une série de difficultés qui interpellent les pays de cette région. Il précise par ailleurs certains des obstacles qui empêchent l'Organisation de l'unité africaine (OUA) de lancer des interventions militaires musclées. L'auteur évalue également les moyens qui pourraient être mobilisés par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) pour s'attaquer au problème du maintien de las paix et de la sécurité dans cette partie du monde après les incursions récentes de la SADC dan le domaine de l'intervention militaire et compte tenu des structures de gestion des conflits dont cette organisation s'est dotée. Il s'interroge ensuite sur les grandes problématiques de la sécurité humaine qui interpellent aussi bien la RDC que la région dans son ensemble et identifie les éléments indispensables à l'avènement d'un environnemnet plus stable comme préalable à une paix durable.


High Technology Development: Challenges and Policy Responses

Allen Chong

There has been little, if any, analysis of the possibility of fostering certain non-proliferation norms within the western high technology industrial sector, particularly regarding some of the newer dual use technologies. These technologies, which can assist in weapons development in recipient countries, exacerbate the difficulties of technology export controls when national security interests are balanced against the impetus for freer trade and investment. The author examines the likelihood of controlling, via a transparency norm, the transfer of intangible technologies and the intangible transfer of dual use technologies. After identifying technology transfer channels, this paper evaluates domestic and international policy instruments to address these transfers.

La possibilité qu'il y aurait de promouvoir certaines normes de non-prolifération au sein du secteur industriel de la haute technologie du monde occidental, en particulier dans le cas des nouvelles technologies à double usage, n'a jusqu'ici guère, voire pas du tout, retenu l'attention des analystes. Ces technologies, qui peuvent aider les pays destinataires à se doter de nouveaux armements, rendent d'autant plus difficiles les mesure de contrôle des exportations de procédés technologiques face à l'adéquation entre les impératifs de la sécurité nationale et le mouvement de libéralisation des échanges commerciaux et des investissements. L'auteur s'interroge sur l'éventualité qu'on puisse, grâce à une norme transparente, arriver à contrôler les transferts de technologies intangibles et les transferts intangibles de technologies à double usage. Après avoir identifié les conduits qui permettent ces transferts de technologie, il évalue l'efficacité des instruments de politique nationaux et internationaux qui pourraient être utilisés pour contrôler ceux-ci.


A Private Security Panacea? A Specific Response to Mean Times

Christopher Spearin

The Mean Times report asserts that humanitarians should rely on private security companies (PSCs) to provide security for humanitarians and/or their operations which, despite the growing need, state militaries and international peacekeeping forces are increasingly unable or unwilling to provide. However, does the potential exist for PSCs to take the place of public security providers? Can PSCs secure the "humanitarian space"? The author argues that while PSCs have been seemingly proficient in recent tasks, the industry to date does not have the requisite organizational structure, material capacity, or legitimacy. Spearin also asserts that in the long term, while PSCs might arguably solve some security concerns for humanitarians, they raise a host of other problems. Namely, PSC/humanitarian interaction might 1) limit the provision of humanitarian assistance on the basis of cost; 2) subject humanitarians to the financial demands and business pursuits of PSCs and; 3) provide an excuse for other parties to free themselves from humanitarian obligations and to disengage from the search for political solutions to the root causes of humanitarian crises. In sum, the private security option, while having some beneficial aspects, is not a panacea for humanitarians due to its unique effects on securing the humanitarian space and its consequent impact on the humanitarian ethic.

Le rapport Mean Times postule que le secteur humanitaire devrait confier à des services de sécurité privés le soin de protéger ses travailleurs et leurs activités, ce que les États, les militaires et les forces internationales de maintien de la paix ont de moins en moins les moyens et la volonté de faire, même si la nécessité s'en fait de plus en plus sentir. Par ailleurs, ces agences privées pourraient-elles vraiment se substituer aux défenseurs traditionnels de l'ordre public? Peuvent-elles vraiment garantir l'intégrité des "espaces humanitaires"? L'auteur pose que, même si ces agences semblent avoir fait leurs preuves récemment, le secteur privé n'a encore ni les structures organisationnelles, ni les moyens matériels, ni la légitimité indispensables. Spearin affirme également qu'à long terme, même si les agences privées pourraient sans doute être une réponse à certaines des préoccupations qui interpellent les forces humanitaires craignant pour leur sécurité, elle entraînent par contre une foule d'autre problèmes. En l'occurrence, la mise en présence du secteur humanitaire et de ces agences privées risquerait 1) de limiter l'aide humanitaire ainsi fournie pour une simple raison de coût; 2) de subordonner le secteur humanitaire aux exigences financières et aux objectifs commerciaux de ces agences; et 3) de donner aux tierces parties une excuse pour se libérer de leurs obligations en matière humanitaire et arrêter de chercher des solutions politiques aux causes profondes des crises humanitaires. En résumé, tout en présentant certains avantages, l'option de la sécurité assurée par des agences privées n'est pas pour autant la panacée pour le secteur humanitaire en raison des effets tout particuliers qu'elle aurait au niveau de la protection des espaces humanitaires et, partant, de son incidence sur l'aspect éthique de l'action humanitaire.


Defence and Economic Linkages in Canadian-German Relations: 1968-1982

Roy Rempel and Wilhelm Bleek

Pierre Trudeau and Ivan Head have argued that there was little or no link between defence and economic issues during Canada's search for a contractual trade link with the European Economic Community (EEC) in the 1970s. This interpretation contradicts the views of many analysts of Canadian foreign policy who have asserted that Canada's defence cutbacks undermined its ability to advance its wider political and economic objectives in Europe. Which interpretation is correct? To what extent was defence policy really linked with economic and trade policy?

The authors examine these questions by drawing on recently declassified information found in Canadian and German archives. This historical evidence and, in particular, examination of the matter from the German perspective, supports the original, rather than a revisionist, interpretation. Defence and trade policy were very much linked. From the German perspective it is clear that there was an intense interest in Bonn in ensuring that Canada maintained a credible military presence on the continent. In this regard, German lobbying, playing the economic card and the development of a close personal relationship between Pierre Trudeau and Helmut Schmidt, helped to stabilize Canada's military commitment in Europe.

While the Germans were quite content with this result, the failure of Canadian leaders to fully appreciate the links between defence and economic issues helped undermine the objectives being pursued by the Trudeau government in the area of trade diversification. Bilateral political and economic relations therefore remained relatively shallow and, from the Canadian perspective, never reached their full potential.

Les auteurs examinent ce dossier à la lumière de documents d'archives canadiens et allemands récemment rendus au domaine public. Ces documents historiques, et en particulier la perspective allemande de la chose, corroborent l'interprétation originelle plutôt que sa version révisionniste: la politique de défense et la politique commerciale étaient effectivement étroitement liées. Du point de vue allemand, il est clair que Bonn avait manifestement intérêt à ce que le Canada conserve une présence militaire crédible sur le continent européen. À cet égard, le lobby allemand jouant la carte de l'économie et le développement d'une relation intime entre Pierre Trudeau et Helmut Schmidt ont favorisé une stabilisation de l'engagement canadien en Europe sur le plan militaire.

Même si ce résultat a somme toute relativement contenté les Allemands, le fait que les dirigeants canadiens n'aient pas réussi à percevoir pleinement l'interdépendance entre les questions de défense et les dossiers économiques a eu pour effet de nuire aux objectifs poursuivis par le gouvernement Trudeau en matière de diversification commerciale. Les relations politiques et économiques bilatérales sont par conséquent demeurées relativement superficielles et n'ont jamais, du point de vue du Canada, concrétisé leur plein potentiel.


A Canadian Foundation: Promoting Democratic Civil Society by New Means

Christopher Cooter

Canada is increasingly committed to the promotion of democratic civil society in the developing world. A number of other countries are similarly committed, but in support of it are using not only traditional instruments but also political foundations with extensive networks on the ground. The paper argues that these foundations provide significant advantages and that we should consider borrowing elements from them to construct a new "Canada Foundation." However, rather than create an organization that could compete with or divert resources from Canadian organizations already active in this field, it is proposed that the new foundation be established as a partnership among existing Canadian players in order to leverage their impact on and Canada's visibility within civil society abroad.

Le Canada prend de plus en plus fait et cause pour la société civile démocratique dans le monde en développement. Plusieurs autres pays ont la même attitude mais utilisent à cette fin, en plus des instruments classiques, des fondations politiques dotées de vastes réseaux sur le terrain. Ce texte soutient que les fondations de ce genre offrent des avantages notables et que nous devrions envisager d'en copier certains éléments afin d'édifier une nouvelle "Fondation Canada". Par ailleurs, au lieu de créer une organisation qui serait la concurrente d'autres entités canadiennes déjà actives dans ce domaine ou qui les priverait d'une partie de leurs ressources, l'auteur propose de l'instituer dans le cadre d'un partenariat avec les intervenants canadiens existants de manière à maximiser leur influence confondue sur la société civile à l'étranger tout en rehaussant la visibilité du Canada dans ces milieux.


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