Home Contact Search Links

Volume 16, Number 1 (2010)
   

Articles


Policy Comment / Commentare

(No subscription required)

Book Reviews / Critiques de livres

(No subscription required)

SPECIAL SECTION/PARTIE SPÉCIALE

 

The Politics of Canada-Cuba Relations: Emerging Possibilities and Diverse Challenges / La politique des relations Canada-Cuba : Options émergentes et défis

 

Introduction

(No subscription required)

Articles


 

Policy Comment / Commentare

(No subscription required)

 


What Montreux Means: Canada and the New Regulation of the International Private Military and Security IndustryTop of Page

Christopher Spearin

This article assesses the likely impacts on Canada of the Montreux Document on Pertinent International Legal Obligations and Good Practices for States Related to Operations of Private Military and Security Companies During Armed Conflict (“the document”). The article contends that the document’s provisions for states contracting private military and security services would require a reconsideration of personnel vetting, a task that will be difficult for Canada to enact. As well, while the document asserts that contracting states are clearly responsible for the actions of their contracted companies, the utility of these companies as a policy tool, given the industry’s shift towards indigenization, may be significantly compromised. The article also argues that the document’s good practices for the home states in which companies are based, risks politicizing the bilateral defence trade between Canada and the United States because of the latter’s prominence in the industry

Cet article porte sur l’incidence possible, pour le Canada, du Document de Montreux sur les obligations juridiques pertinentes et les bonnes pratiques pour les États en ce qui concerne les opérations des entreprises militaires et de sécurité privées opérant pendant les conflits armés (« le document »). L’auteur estime que les dispositions de ce document imposant des obligations aux États en ce qui concerne les contrats signés par les entreprises militaires et de sécurité privées quant au filtrage du personnel seront difficiles à honorer pour le Canada. Même si le document affirme que les États en question sont évidemment responsables des actes de telles entreprises, leur utilité comme mécanisme d’intervention, étant donné la tendance à l’indigénisation dans ce secteur, peut s’en trouver fortement compromise. L’auteur affirme également que les bonnes pratiques dictées par ce document aux États où ces entreprises ont leurs sièges sociaux risquent de politiser le commerce de défense bilatéral entre le Canada et les États-Unis du fait de la prépondérance de ces derniers dans le secteur.


Assessing the Success of the WTO DSM - Lessons from Softwood Lumber IVTop of Page

Russell Alan Williams

Given Canada’s export dependence on American markets, Canadian trade officials have placed considerable emphasis on the Dispute Settlement Mechanism (DSM) of the World Trade Organization (WTO) in managing trade relations with the United States. By subjecting disputes to the DSM, officials hope to reduce the impact of the asymmetrical distribution of power between the two countries, ensuring that disputes are settled in accordance with the rules, rather than through bilateral negotiations in which settlements are driven by the relative power of the two nations. Most analysis has suggested that the DSM has been relatively successful in adjudicating trade disputes and that this has affected the nature of settlements. However, much of this analysis is based on problematic measures of success that do not examine the outcome of cases in sufficient detail to judge how effective the system really is. This paper explores the effectiveness of the DSM through an examination of the softwood lumber dispute—Lumber IV—arguing that, despite the common Canadian view that the system failed, the process was more effective than is recognized. The process worked, the problem for Canada is that WTO rules did not unequivocally support the Canadian position. This finding suggests that even in hard cases, the DSM is a successful arbiter of disputes.

Vu que les exportations canadiennes dépendent des marchés américains, les autorités canadiennes en matière de commerce insistent beaucoup sur le Mécanisme de règlement des différends (MRD) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans la gestion de nos relations commerciales avec les États-Unis. En « judiciarisant » les conflits, celles-ci espèrent limiter l’incidence de la puissance asymétrique des deux pays, ce qui permettrait de régler les différends selon « les règles », plutôt qu’à l’issue de négociations bilatérales dont le règlement dépend de la puissance relative des deux pays. Toutefois, une bonne partie de cette analyse repose sur des mesures de succès incertaines qui ne tiennent pas suffisamment compte du résultat des cas pour évaluer convenablement l’efficacité réelle du système. L’auteur examine la question en considérant les différends sur le bois d’oeuvre – « Bois d’oeuvre IV », déclarant que bien que les Canadiens estiment en général que le système a « échoué » – il s’est révélé plus efficace qu’on le pense. Le processus fonctionne; le problème, pour le Canada, c’est que les règles de l’OMC ne soutenaient pas de façon évidente la position canadienne. Sa conclusion est que, même dans les « cas difficiles », le MRD est un arbitre valable des différends.


Magazines, Ministers and “Monoculture” - The Canada-United States Dispute over “Split Run” Magazines in the 1990sTop of Page

John Stewart

Why, given the small commercial stakes, did this dispute become so high profile and acrimonious? An insider’s examination of the events indicates that chief corporate executives, whose protectionist impulses did not reflect their own industry’s ultimate interests, determined the key Ministry’s position. Top political leadership allowed this position to become the Government’s, and systematic media and political distortion sustained popular support. Diplomatic avenues were rejected until very late in the dispute. The Canadian side fundamentally misunderstood the American position and motives, as shown by the fact that post-dispute outcomes, both for the industry and for the bilateral relationship, ran opposite to predictions made by Canadian players.

Pourquoi, les enjeux commerciaux étant si minimes, ce différend a-t-il fait tant de bruit et suscité une telle acrimonie? Cet article rédigé par un initié explique que les dirigeants des entreprises concernées, dont les tendances protectionnistes ne reflétaient pas l’intérêt ultime de leur propre secteur, ont dicté la position essentielle du Ministère. Les autorités politiques ont permis que cette position devienne celle du gouvernement et les préjugés politiques et médiatiques systématiques ont fait le reste sur l’opinion publique. Les voies diplomatiques ont été rejetées jusqu’à très récemment. La partie canadienne s’est fondamentalement trompée sur la position et les motifs des États-Unis, comme le révèlent les résultats constatés depuis les différends, tant pour le secteur que pour les relations bilatérales, résultats qui sont contraires à ce qu’avait prédit la partie canadienne.


Canada and the Cuban Revolution: Defining the Rules of Engagement 1959-1962Top of Page

Raúl Rodríguez Rodríguez

The triumph of the Cuban Revolution in 1959 was a turning point in the history of the Cuban republic; a new Cuban government started a process of socio-economic and political transformations. The initial reaction of the United States government—with the additional support of the Cuban propertied class—led to the deterioration of the United States-Cuba bilateral relation.
    As the US economic sanctions were instituted, the Cuban government turned to other Western states, Canada among them, to try to minimize the economic impact of US policy. Canada’s export-oriented economy was poised to benefit from the new opportunities offered by the Cuban market, and Cuba offered Canada a means to assert its sovereignty by forging an independent foreign policy stance. Canada was forced to observe restraint and allegiance to its NATO partners, and especially to its closest ally, the United States—the state most hostile to the outcome of the Revolution in the context of Cold War. This complex scenario started to unfold in 1959, and was fraught with challenges and opportunities for Canada- Cuba bilateral relations.
   These first eventful years would have a lasting impact upon Canadian policy toward Cuba until the present day. Drawing upon Canadian and Cuban original documents, this article presents a characterization of the bilateral relationship during 1959-1962: how it was perceived in Ottawa and Havana, and how—by dealing with the situation from 1959 on— the Diefenbaker government defined the rules for future bilateral engagements with Cuba.

Le triomphe de la révolution cubaine en 1959 a marqué un virage dans l’histoire de la république cubaine. Le nouveau gouvernement cubain a lancé un processus de transformation socioéconomique et politique. La réaction initiale du gouvernement américain, avec l’aide de la classe possédante – a mené à la détérioration des relations bilatérales entre les deux pays.
    Suite à l’instauration des sanctions économiques américaines, le gouvernement cubain s’est tourné vers d’autres États occidentaux, dont le Canada, pour essayer de minimiser l’impact économique de la politique américaine. L’économie canadienne, orientée sur les exportations, ne pouvait que bénéficier de ces nouveaux débouchés qu’offrait le marché cubain et Cuba offrait au Canada un moyen d’affirmer sa souveraineté en se forgeant un axe de politique étrangère indépendant.
    Le Canada s’est néanmoins trouvé contraint d’observer les conditions imposées par ses partenaires de l’OTAN et en particulier de son allié le plus proche, les États-Unis – État le plus hostile à cette révolution dans le contexte de la Guerre froide. Ce nouveau scénario complexe a commencé à se dérouler en 1959 et présentait à la fois des défis et des possibilités pour les relations bilatérales entre le Canada et Cuba.
    Ces premières années, fécondes en événements, devaient avoir une incidence durable sur la politique canadienne vis-à-vis de Cuba. En se basant sur les documents initiaux canadiens et cubains, cet article présente une interprétation de la relation bilatérale entre 1959 et 1962 : comment celle-ci était perçue par Ottawa et par La Havane et comment – face à la nouvelle situation à partir de 1959 – le gouvernement Diefenbaker a défini les règles de futurs engagements bilatéraux avec Cuba. THE CHRÉTIEN YEARS


The Chrétien Years: Evaluating ‘Constructive Engagement’Top of Page

Peter McKenna and John M. Kirk

For most of Prime Minister Jean Chrétien’s ten years in office, his approach toward revolutionary Cuba was predicated on a policy of constructive engagement, or principled pragmatism. The piece begins by outlining the nature and extent of Canada-Cuba engagement, exchange, and dialogue during the Chrétien period. The article will then identify what worked in terms of bilateral relations and what did not, and in light of the Chrétien highs and lows, it will highlight the key lessons learned and explain why. Lastly, it will conclude with a series of policy recommendations for Canadian governments (current v and future) to contemplate if Ottawa—especially given the changing United States-Cuba dynamic—hopes to enhance and strengthen ties with a post-Fidel Cuba.

Pendant pratiquement toute la décennie du gouvernement Chrétien, face au gouvernement révolutionnaire de Cuba, il était question de politique « d’engagement constructif » ou « de pragmatisme reposant sur des principes ». Cet article dresse un tableau rapide de la nature et de la portée des relations entre le Canada et Cuba, des échanges et dialogues durant cette période. Il explique ensuite ce qui a marché et ce qui a échoué. À la lumière des hauts et des bas constatés durant les années Chrétien, il fait ressortir les leçons clés que l’on a pu en tirer et les raisons qui peuvent les expliquer. Il conclut par une série de recommandations pour les gouvernements canadiens (actuels et futurs) à envisager si Ottawa – sur tout depuis la nouvelle dynamique entre les États-Unis et Cuba – espère accroître et consolider ses liens avec Cuba après Castro.


Canada-Cuba Relations: An Ambivalent Media and PolicyTop of Page

Heather Nicol

This study examines Canadian newspapers and Parliamentary texts dating from 2000 to 2009. It suggests that there is, and has been, a consistent relationship between media portrayal of Cuba issues since the mid-1990s, but that in recent years as Canada’s certainty of, and support for, Cuba has declined, a contradictory press facilitates an ambivalence towards Cuba that reflects the current state of Canada-Cuba relations.
    Since 2000, less than one percent of all newspaper articles published in all Canadian major dailies have discussed Cuba. This lack of media coverage is striking, considering that Canadian companies have invested largely in Cuba and that Canadians have been among the largest groups of vacationers to the island for quite some time. The Canadian International Development Agency (CIDA) has invested millions in official development assistance, while the current Conservative Government plays upon human rights issues on the island and the inherent failures of former rounds of Canadian constructive engagement to resolve these. The maintenance of normalized relations with Cuba has been consistently challenged in Parliamentary debates by Conservative MPs. The latter have linked human rights abuses on the island with an increasingly critical approach to Canada’s traditional policy of constructive engagement. /p>

Une analyse des journaux et textes parlementaires canadiens entre 2000 et 2009 permet d’établir un lien réel entre la façon dont les médias ont toujours présenté les questions concernant Cuba et nos relations avec ce pays depuis le milieu des années 90 mais que, ces dernières années, alors que les convictions et le soutien du Canada ont décliné, une presse contradictoire favorise une certaine ambivalence à l’égard de ce pays, ce qui reflète l’état actuel des relations Canada-Cuba.
    Depuis l’an 2000, moins d’un pour cent de tous les articles publiés dans tous les grands quotidiens canadiens ont porté sur Cuba. Cette absence de couverture médiatique est frappante, quand on sait que les entreprises canadiennes ont beaucoup investi à Cuba, que les Canadiens comptent parmi les groupes de touristes les plus importants dans cette île déjà depuis un certain temps. L’Agence canadienne de développement international (ACDI) investit des millions d’assistance publique au développement, alors que le gouvernement conservateur actuel joue sur les questions de droits humains et sur les échecs des tentatives antérieures d’engagement constructif à cet égard. Le maintien de relations normalisées avec Cuba est systématiquement contesté par les députés conservateurs dans les débats parlementaires. Ceux-ci, arguant du non-respect des droits humains à Cuba, sont de plus en plus critiques vis-à-vis de la politique du Canada.


Canada’s Economic Relations with Cuba, 1990 to 2010 and BeyondTop of Page

Archibald R. M. Ritter

During the Colonial era, from Independence to 1959 and throughout the regimes of Presidents Fidel and Raúl Castro, Canada and Cuba have maintained a normal and mutually beneficial economic relationship. During the first half of the 1990s, this relationship was invaluable for Cuba as it adjusted to the loss of Soviet subsidization and to its disconnection from the former Soviet Bloc. In these years, Canadian participants were enthusiastic and optimistic about future economic relations. However, in the 2000s this was replaced by greater realism and some scepticism concerning the possibilities for deepening economic interaction, partly because of Cuba’s quick displacement of Canada as a major source of agricultural imports by the United States after 2002. In future, Canadian-Cuban relations will be determined mainly by Cuba’s economic performance, the policy environment within which it conducts its international economic relations, and the process of normalizing Cuban- United States relations.
    The objective of this essay is to analyze and explain the principal features of the economic relationship between Canada and Cuba in the decades of the 1990s and the 2000s, and to explore the major determinants and possible character of this relationship in future. A range of economic dimensions is examined, including trade in goods and services (notably tourism), direct foreign investment, international migration, and development assistance. Following a brief review of the evolving relationship from 1959 to 1990, the nature of the economic relationship between Canada and Cuba is analyzed in more detail for the 1990 to 2009 era. The future economic relationship is then explored, focusing on Cuba’s economic recovery and policy environment, and the probable impacts of normalization with the United States.

Durant l’ère coloniale, de l’Indépendance à 1959 et tout au long des régimes des présidents Fidel et Raul Castro, le Canada et Cuba entretiennent une relation économique normale et mutuellement bénéfique. Pendant la première moitié des années 90, cette relation est extrêmement précieuse pour Cuba qui vient de perdre les subventions soviétiques et les liens qu’il avait avec l’ancien bloc soviétique. Les participants canadiens se montrent enthousiastes et optimistes quant aux relations économiques. Toutefois, dans les années 2000, cet optimisme fait place au réalisme, voire scepticisme, pour ce qui est des possibilités d’approfondissement d’une interaction économique, en partie parce que Cuba, après 2002, a rapidement remplacé le Canada par les États-Unis comme principale source d’importations agricoles. Pour l’avenir, les relations entre les deux pays dépendront essentiellement des résultats économiques de Cuba, de l’environnement politique dans lequel il mène ses relations économiques internationales et du processus de normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis.
    Cet essai tente d’analyser et d’expliquer les caractéristiques principales des relations économiques entre le Canada et Cuba dans les décennies 1990 et 2000, tout en examinant les grands facteurs déterminants de cette relation et la forme qu’elle pourrait prendre. Sont examinées tout un éventail de dimensions économiques, notamment les échanges de biens et services (en particulier le tourisme), les investissements étrangers directs, la migration internationale et l’assistance au développement. Suite à un rapide examen de l’évolution de ces relations entre 1959 et 1990, l’auteur analyse plus avant la nature de la relation économique entre 1990 et 2009. Il se penche ensuite sur l’avenir de cette relation, en se concentrant sur la reprise économique et l’environnement politique de Cuba et sur les conséquences probables de la normalisation des relations avec les États-Unis.


Canadian-Cuban Economic Relations: The Recognition and Respect of DifferenceTop of Page

Luis René Fernández Tabío

Despite geopolitical and ideological obstacles, the economic relationship between Canada and Cuba has, for the most part, been characterized as a prosperous and positive exchange for the two countries and its people over time. This paper suggests that Canadian-Cuban relations hold the potential to function within a different framework as a kind of new paradigm for North-South relations in the Western hemisphere in the face of US hegemony and its confrontational policy toward Cuba. With Canada and Cuba having benefited from a practice of good business, perhaps this exchange has provided a stable and prosperous base for the two nations to critically analyze structures to build upon for future relations. The significance of this relationship could be explained as a kind of mutual understanding the two have in the making of a new history, the outcome of the two countries having shared a common geographic position in relation to the United States.

Malgré les obstacles géopolitiques et idéologiques, les relations économiques entre le Canada et Cuba se sont en général traduites par un échange prospère et positif pour les deux pays et pour leur peuple. L’auteur estime que les relations canado-cubaines pourraient fonctionner dans un cadre différent en offrant un genre de nouveau paradigme pour les relations nord-sud dans l’hémisphère occidental par opposition à l’hégémonie des États-Unis et à leur politique de confrontation vis-à-vis de Cuba. Le Canada et Cuba ayant l’un et l’autre profité de bonnes relations pragmatiques, ils ont peut-être les bases voulues pour effectuer une analyse critique des structures qui permettraient éventuellement de développer de telles relations. On y verrait une forme d’entente mutuelle à prendre en quelque sorte un virage historique reposant sur une situation géographique similaire par rapport aux États-Unis.


To Engage or Not to Engage: An (A)ffective Argument in Favour of a Policy of Engagement with CubaTop of Page

Calum McNeil

This paper seeks to explore the role of emotion in Canadian and American policy toward Cuba, with specific consideration of the emotional and normative dynamics associated Canadian-Cuban policy during the 1990s, and with the Cuban Democracy Act of 1992 and the Cuban Liberty and Democratic Solidarity (Libertad) Act of 1996. A key point of comparison of this analysis is the assumption shared by both Canadian and American policy toward Cuba that regime change is inevitable, and that it will invariably correspond to the norms predominant in the domestic political systems of both states. It is my contention that a consideration of emotion allows us to gain insight into the decision-making behaviour in both states—and amongst the mass publics contained within them. It also allows us a means to more fully understand the possible particularities that distinguish the rational calculus of one state’s policies from another. By broadening our understanding of these, I illustrate how a policy of engagement is preferable to either embargo or constructive engagement.

L’auteur s’interroge sur le rôle de l’émotion dans les politiques canadienne et américaine vis-à-vis de Cuba, en examinant plus spécifiquement la dynamique émotionnelle et normative associée à la politique canadienne concernant Cuba durant les années 1990 ainsi qu’à la Cuban Democracy Act de 1992 et à la Cuban Liberty and Democratic Solidarity (Libertad) Act de 1996. Un point de comparaison essentiel dans le cadre de cette analyse est qu’à la fois la politique canadienne et la politique américaine vis-à-vis de Cuba présupposent un changement de régime qui devra nécessairement correspondre aux normes prédominantes dans les régimes politiques des États-Unis et du Canada. L’auteur juge que les facteurs émotionnels permettent de mieux comprendre le comportement décisionnel de ces deux pays – et de leur population; ainsi que les particularités possibles qui distinguent le calcul rationnelprésidant aux politiques des deux États. En élargissant ainsi notre compréhension des faits, il montre en quoi une politique d’engagement est préférable à un embargo ou à un engagement constructif.


The Truth about Cuba?Top of Page

Julia Sagebien and Paolo Spadoni

The search for truth in and about Cuba is an elusive and puzzling pursuit primarily affected by: 1) competing narratives of contested events; 2) the emotional distress that accompanies the experience of cognitive dissonance; 3) the Cuban cultural propensity towards vehement disagreement; and 4) the syncretic capacity of Cubans to inhabit several worlds at the same time. Canadian Cuba observers must strive to develop a balanced understanding of these competing narratives about Cuba and of the people who tell them.

Il est à la fois problématique et troublant de rechercher la vérité en ce qui concerne Cuba, essentiellement parce que : 1) selon les points de vue, certains événements ont été interprétés très différemment; 2) des troubles émotionnels accompagnent toute expérience de dissonance cognitive; 3) la propension culturelle cubaine mène à de véhéments désaccords; et 4) les Cubains sont dotés d’une capacité syncrétique à habiter plusieurs mondes simultanément. Les observateurs canadiens doivent ainsi s’efforcer de parvenir à une compréhension équilibrée de ces récits contradictoires sur Cuba et des gens qui les racontent.