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Volume 15, Number 2 (2009)
   

Feature Articles


Policy Comments / Commentaries

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Book Reviews / Critiques de livres

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Virtuality, Diplomacy, and the Foreign Ministry: Does Foreign Affairs and International Trade Canada Need a “V Tower”?Top of Page

Daryl Copeland

For at least the past decade, diplomats and foreign ministries have been grappling with the objective of harnessing the potential of the new media to the ends of diplomacy. Yet the record suggests that the promise of digital, wireless, and internet-based communications has yet to be fully realized. In considering the merits of establishing a V, or Virtual, Tower, this paper examines the efforts to date of Foreign Affairs and International Trade Canada, and attempts to contextualize several core issues within a broader historical and philosophical setting. It is argued that if networking and connectivity are to become central elements of Canadian international policy, then a variety of obstacles and constraints will have to be overcome. These challenges are assessed, along with some of the implications for DFAIT's organizational design, bureaucratic structure, and corporate culture. The author concludes that the new media afford much scope for performance improvement through the achievement of new efficiencies, effectiveness, and leverage, both in the workplace and in diplomatic practice.

Depuis une bonne dizaine d’années, les diplomates et les ministères des affaires étrangères s’efforcent d’exploiter le potentiel des nouveaux médias pour atteindre leurs fins. Or, il apparait que les espoirs fondés sur les communications numériques, sans fil et internet ne se soient pas encore vraiment concrétisés. S’interrogeant sur l’intérêt d’une Tour virtuelle, l’auteur examine les efforts déployés jusqu’ici par Affaires étrangères et Commerce international Canada et tente de présenter diverses grandes questions dans un contexte historique et philosophique élargi. Si donc le réseautage et la connectivité doivent devenir des éléments majeurs de la politique internationale du Canada, il faudra surmonter un certain nombre d’obstacles et de contraintes. L’auteur évalue ces derniers, tout comme certaines des implications de la conception organisationnelle, de la structure bureaucratique et de l’état d’esprit du MAECI. Sa conclusion est que les nouveaux médias offrent beaucoup de possibilités d’amélioration sur le plan de la rentabilité, de l’efficacité et des contacts, tant dans les relations de travail que dans les actions diplomatiques.


A Larger “Footprint” in Ottawa: General Hillier and Canada’s Shifting Civil-Military Relationship, 2005-2008Top of Page

Philippe Lagassé and Joel J. Sokolsky

Canadian civil-military relations underwent notable shifts between 2005 and 2008, with the military first gaining, then appearing to lose, a degree of influence over defence policy and a level of political clout unseen in generations. This paper argues that three interrelated factors allowed the Chief of Defence Staff (CDS), Rick Hillier, to strengthen the Canadian Forces’ (CF) position in the civil-military relationship. First was the desire by recent government to erase Canada’s image as a defence free-rider. Next was the civil authority’s decision to loosen a key bureaucratic-level monitoring mechanism over the military. Third was the CF’s deployment to Kandahar, Afghanistan, which boosted public support for the military and granted the CF a recognized expertise in the use of force to safeguard national security. The paper concludes by examining recent efforts by the civil authority to contain the military’s newfound influence.

Entre 2005 et 2008, les relations entre les autorités civiles et militaires canadiennes ont considérablement évolué, l’armée d’abord gagnant, puis semblant perdre, de l’influence sur la politique de défense et un poids politique jamais atteint depuis des générations. L’auteur soutient que trois facteurs connexes ont permis au Chef d’État-Major Hillier de renforcer la position de l’armée canadienne face aux autorités civiles. D’une part le nouveau gouvernement voulait faire disparaitre l’impression que le Canada ne faisait pas grand chose en matière de défense. Ensuite les autorités civiles ont décidé d’assouplir un mécanisme de contrôle bureaucratique clé sur l’armée. Enfin, le déploiement des troupes canadiennes à Kandahar en Afghanistan a poussé la population à manifester davantage son soutient pour l’armée qui a acquis une réelle compétence dans le recours à la force à des fins de sécurité nationale. Il conclue en examinant les efforts récemment menés par les autorités civiles pour limiter cette nouvelle influence des autorités militaires.



Out of Africa? The Harper Government’s New “Tilt” in the Developing WorldTop of Page

David Black

Is the Harper Conservative government backing away from Africa in its foreign policy? Much public commentary has argued that it is. Two closely related trends have also been highlighted: a new “tilt” towards Latin America, and an erosion of Canada’s commitments to development assistance. This paper argues, first of all, that these accounts of a new direction in relation to the developing world are in some respects overdrawn. Less has changed in practice, both with regard to Africa and Latin America, than many accounts have suggested. There are, however, some real changes of interest, emphasis, and engagement with the potential to bring more far-reaching changes in practice over the medium term. If this potential is fulfilled, it would mark a clear shift not only from the focus on Africa articulated in the latter years of the Chrétien government, but from fifty years of broad bipartisanship, especially in policies toward Africa. The paper therefore explores three overlapping explanations for these emergent changes: prime ministerial leadership; party-political influence in the form of the “new” Conservative party; and ongoing changes in Canadian political culture, involving the further erosion of what Cranford Pratt, two decades ago, characterized as “an eroding and limited (humane) internationalism.” Each arguably captures an important dimension of the trends that have been taking shape.

Le gouvernement conservateur de M. Harper est-il en train d’abandonner l’Afrique dans sa politique étrangère? C’est ce que l’on semble conclure. On a invoqué à ce sujet deux tendances assez connexes: une nouvelle orientation vers l’Amérique latine et une diminution des engagements canadiens dans le cadre de l’assistance au développement. L’auteur argue d’abord du fait que ces conclusions sont souvent hâtives. En fait, qu’il s’agisse de l’Afrique ou de l’Amérique latine, les choses n’ont pas autant changé qu’on le dit. Toutefois, l’intérêt porté à ces pays n’est certes plus le même, non plus que l’importance qu’on leur donne dans toutes sortes de relations et ceci pourrait très bien mener à des changements plus concrets à moyen terme. Cela marquerait alors un véritable revirement face à l’Afrique, non seulement par rapport aux dernières années du gouvernement Chrétien, mais également après 50 ans de connivence entre les grands partis quant aux politiques touchant l’Afrique. L’auteur suggère ainsi trois explications qui ne sont pas mutuellement exclusives : les choix du Premier ministre, l’influence politique d’un parti conservateur qui se veut « nouveau » et l’évolution constante de la culture politique canadienne, notamment l’érosion croissante de ce que Cranford Pratt, il y a vingt ans, qualifiait « d’internationalisme (humanitaire) limité et déclinant ». Chacune de ces explications capte vraisemblablement une dimension importante des tendances qui se profilent.


Unwilling Internationalism or Strategic Internationalism? Canadian Climate Policy under the Conservative GovernmentTop of Page

Heather A. Smith

This article asks whether internationalism is relevant to our understanding of Canadian foreign policy during the Harper era. More specifically, is internationalism relevant to our understanding of Canadian climate change diplomacy since 2006? It is concluded that if we adopt a minimalist liberal and state-centric interpretation of internationalism it is possible toargue that, in the case of climate change, the Harper government is an unwilling internationalist. However, if we problematize internationalism as defined by Kim Richard Nossal in “Pinchpenny Diplomacy” and consider internationalism through the lens of critical theory we find that behind Conservative claims of consensus building, and so called commitments to multilateral processes are practices and policies that are self-interested, divisive, and anthropocentric. From a critical perspective, Canada uses the internationalist lexicon for strategic purposes to reflect attention away from the true nature of Canadian climate change diplomacy.

Dans cet article, on se demande si l’internationalisme a sa place dans notre compréhension de la politique étrangère canadienne à l’ère Harper? Plus précisément, s’il a sa place dans notre compréhension de la diplomatie canadienne en matière de changement climatique depuis 2006? On conclut que si l’on adopte une interprétation libérale et état-centrique minimaliste, on peut prétendre que, pour ce qui est du changement climatique, le gouvernement Harper est internationaliste contre son gré. Toutefois, si l’on problématise l’internationalisme, comme dans la définition de Kim Richard Nossal dans « Pinchpenny Diplomacy » et qu’on le considère par le prisme de la théorie critique, on constate que derrière les prétentions conservatrices de recherche de consensus et d’adhésion aux processus multilatéraux se cachent des pratiques et politiques intéressées, fractionnelles et anthropocentriques. Le Canada invoque la terminologie internationaliste à des fins stratégiques afin de détourner l’attention de la nature réelle de sa diplomatie en matière de changement climatique.


A Funny Thing Happened on the Road to Kandahar: The Competing Faces of Canadian Internationalism?Top of Page

Claire Turenne Sjolander

The tension between the portrayal of Canadian troops as a combat military, exercising international leadership and fighting a defensive war, and Canadian troops as peacekeepers, assisting the efforts of the Afghan people to rebuild their lives and their societies, has been pervasive virtually since the first days of Canada’s military intervention in Afghanistan. These two articulations of Canada’s role in Afghanistan may reflect the complexity of the Canadian mission, but they also reflect divergent understandings of Canadian internationalism, as Munton has detailed: an active internationalism, supporting the general principle of global involvement and rejecting isolationism, and a more “liberal” internationalism favouring humanitarian causes such as “development assistance, a reduction in poverty and inequality, and the protection of human rights.” This paper argues that the tension between the combat and peacekeeping portrayal (and practice) of the Canadian mission in Afghanistan has been an inherent by-product not only of public opinion reflected inside the political realm, but of international constraints and opportunities, framed within the competing, and potentially contradictory, understandings of the meanings associated with Canadian internationalism. Further, the oftentimes partisan rhetoric deployed by the Harper government at first served only to exaggerate these tensions, while the “fading” of the Afghan mission from public debate since 2008 points to an attempt to bury, rather than resolve, these potential contradictions.

Le contraste entre l’image des troupes canadiennes comme armée de combat, exerçant un rôle international et menant une guerre défensive et celle d’une armée de gardiens de la paix aidant aux efforts de la population afghane cherchant à retrouver une vie plus normale et rebâtir sa société est évident depuis les premiers jours de l’intervention militaire canadienne en Afghanistan. Ces deux dimensions du rôle du Canada en Afghanistan reflètent peut-être la complexité de la mission mais aussi, d’après Munton, d’idées divergentes quant à l’internationalisme canadien : internationalisme actif d’une part, soutenant le principe général d’un engagement mondial et rejetant l’isolationnisme et, d’autre part, internationalisme plus « libéral » favorisant les causes humanitaires telles que « l’assistance au développement, une réduction de la pauvreté et des inégalités et la protection des droits de l’homme ». Nous avançons que le contraste entre ces deux images (et réalités) de la mission canadienne en Afghanistan est une conséquence inhérente non seulement de l’opinion publique marquant la réalité politique mais aussi des contraintes et possibilités internationales qui se logent dans des interprétations diverses, voire contradictoires des idées associées à l’internationalisme canadien. En outre, la rhétorique souvent partisane d’abord déployée par le gouvernement Harper n’a fait qu’envenimer ces tensions alors que, depuis 2008, l’oubli progressif de la mission afghane dans l’opinion publique semble indiquer que l’on essaie d’enterrer plutôt que de résoudre toute éventuelle contradiction.