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Volume 15, Number 3 (2009)
   

SPECIAL ISSUE/NUMÉRO SPÉCIAL

 

Global Health and Foreign Policy / La santé mondiale et la politique étrangère

 

Introduction

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Canada, Global Health, and Foreign Policy: Muddling Through is Not Good Enough
Valerie Percival and Chantal Blouin

 

Articles


 

Policy Comments / Commentaries

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Book Reviews / Critiques de livres

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Health in Foreign Policy: An Analytical OverviewTop of Page

David P. Fidler

The adoption of a resolution on global health and foreign policy by the United Nations General Assembly in November 2008 constitutes one recent example of the increasing interest in the new relationship between health and foreign policy. This paper examines the transformed health-foreign policy linkage, explores reasons behind this transformation, analyzes characteristics of health as a foreign policy issue, and describes future opportunities and challenges for health in foreign policy.

L’adoption d’une résolution sur la santé mondiale et la politique étrangère par l’Assemblée générale des Nations Unies, en novembre 2008, montre l’intérêt croissant que suscite l’intégration de la santé à la politique étrangère. Ce texte s’attarde sur les raisons qui ont amené cette évolution et analyse en quoi la santé est devenue un enjeu de politique étrangère et quelles possibilités elle offrira dans ce domaine.


Oh, Canada—We Stand on Guard for AsbestosTop of Page

Kyla Elizabeth Sentes

Somewhere amidst the litany of promotional material on Canada’s role as a harbinger of humanitarianism is a dark page, flipped past by most. In one of the most incongruous public policy agendas in the country’s history, the Canadian government is engaged in a foreign policy of actively promoting the use of asbestos and asbestos-containing products both domestically and internationally. This paper contends that recent attempts by Canada to block the inclusion of chrysotile into the Rotterdam Convention on Prior Informed Consent (PIC), to block the European Union ban on asbestos through the World Trade Organization, and the federal government’s direct involvement in the domestic politics of asbestosproducing countries such as Brazil represent a dangerous precedent in the realm of public health. With regards to asbestos, Canada’s leadership role has ultimately resulted in setting international norms and standards, and represents a stark departure from its public discourse on matters of human security.

Alors que le Canada s’emploie à faire valoir son rôle de défenseur de l’humanitarisme, on a tendance à négliger un détail moins glorieux. L’une des politiques gouvernementales les plus incongrues de l’histoire de notre pays est la politique étrangère adoptée par notre gouvernement qui encourage activement l’utilisation de l’amiante et de produits contenant de l’amiante au Canada et dans le monde entier. Ce papier soutient que les récentes tentatives du Canada visant à soustraire le chrysotile à la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause afin que l’Union européenne n’interdise pas l’amiante au sein de l’Organisation mondiale du commerce et que l’ingérence directe du gouvernement fédéral dans la politique intérieure de pays producteurs d’amiante tels que le Brésil, représentent un précédent dangereux en matière de santé publique. Pour ce qui est de l’amiante, le Canada a finalement obtenu l’adoption de normes internationales qui contredisent carrément ses déclarations publiques au sujet de la sécurité humaine.



Canada’s Menu of Choices to Improve Global Drug AccessTop of Page

Jillian Clare Köhler

Following the implementation of Paragraph 6 of the Doha Declaration on the Trade Related Aspects of Intellectual Property Rights (TRIPS) and Public Health, Canada was among the first countries to amend its patent law by adding a section to the Patent Act entitled “Use of Patents for International Humanitarian Purposes to Address Public Health Problems”. This is now known as Canada’s Access to Medicines Regime (CAMR). It was passed and given royal assent in 2004 and came into force in 2005. CAMR allows the production and export of generic drugs to developing countries facing public health emergencies and without the requisite pharmaceutical manufacturing capacity to undertake a domestic compulsory license. In 2008, the CAMR was used for the first time for the export of a combination anti-retroviral drug to Rwanda. This paper argues that humanitarian policy intentions at the international level must be commensurate with the interests of the key stakeholders at the domestic level in order for meaningful outcomes to take place. Additional initiatives such as the reform of drug donations and funding to the Global Fund to fight AIDS, Malaria and TB are also discussed.

Suite à la mise en oeuvre du paragraphe 6 de la Déclaration de Doha sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et la santé publique, le Canada a été parmi les premiers pays à modifier sa Loi sur les brevets, y ajoutant un article intitulé « Usage de brevets à des fins humanitaires internationales en vue de remédier aux problèmes de santé publique ». C’est ce qu’on appelle maintenant le Régime canadien d’accès aux médicaments (RCAM). Cette loi a reçu la sanction royale en 2004 et est entrée en vigueur en 2005. Le RCAM autorise la production de médicaments génériques et leur exportation aux pays en développement faisant face à des urgences de santé publique et n’ayant pas la capacité de fabrication de produits pharmaceutiques voulue pour exiger une licence obligatoire nationale. En 2008, le RCAM a été invoqué pour la première fois afin d’exporter un mélange de médicaments antirétroviraux au Rwanda. L’auteur soutient que les intentions politiques humanitaires internationales doivent correspondre aux intérêts des principaux intervenants nationaux si l’on veut obtenir des résultats significatifs. Il signale aussi d’autres initiatives, telles que la réforme du système de dons de médicaments et le financement du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.


Canadian Foreign Aid for Global Health: Human Security Opportunity LostTop of Page

Jerry Spiegel and Robert Huish

This article examines how Canada has approached the challenge of global health in its foreign policy and the degree to which the much-discussed concept of human security has influenced this. In exploring this subject, we specifically focus on Canadian provision of foreign aid for health. We observe that despite the needs and opportunities for stepping up assistance in recent years, Canada’s foreign policy has not transformed itself to meet the challenge of overcoming global inequalities. Analysis is conducted in the context of how global health has been framed in relation to foreign policy and security concerns, with particular consideration to how and why the concept of human security was itself introduced as a way to address matters that were otherwise being ignored. We then proceed to trace the rhetoric and the reality of how Canadian policy with respect to global health aid evolved in the years following Canada joining the G7 in 1976 and describe the central organizations involved in its administration, such as the Canadian International Development Agency (CIDA), the International Development Research Centre (IDRC) and the Global Health Research Initiative (GHRI). Trends in how Canada’s Official Development Assistance (ODA) has been provided and distributed are next presented, relating this to relevant policy and review processes. To provide some perspective on Canada’s performance, we refer to patterns of global health aid experience of other highincome countries and multi-lateral programs. To consider a broader range of possible approaches to integrating health and ODA into foreign policy, we also look at the experience of the low-income country of Cuba, which has achieved notable success internationally by specifically targeting the health needs of vulnerable individuals and communities, which presumably is precisely what human security proposes to do. We conclude by arguing that if Canada is to provide stronger health assistance internationally in line with principles of human security, it will first be necessary to assert and apply these principles domestically—and then ensure greater accountability for coherence of its foreign policy with such values.

Cet article examine comment le Canada a relevé le défi de la santé mondiale dans sa politique étrangère et dans quelle mesure le concept de sécurité humaine, qui a fait l’objet de nombreux débats, a joué un rôle. À cet égard, il aborde plus précisément l’aide que le Canada fournit à l’étranger en matière de santé. Malgré l’urgence et la possibilité d’accélérer l’assistance ces dernières années, la politique étrangère canadienne ne s’est pas transformée pour relever le défi des inégalités dans le monde. Comment la santé mondiale a-t-elle été considérée dans le contexte de la politique étrangère et des questions de sécurité, et, particulièrement, comment et pourquoi le concept de sécurité humaine a été adopté en vue d’examiner des questions jusque-là négligées. Il aborde ensuite la réalité et la rhétorique de la politique canadienne d’aide à la santé mondiale depuis l’accès du Canada au G7 en 1976 et décrit les organisations centrales concernées telles que l’Agence canadienne de développement international (ACDI), le Centre de recherche en développement international (CRDI) et l’Initiative de recherche en santé mondiale (IRSM). Il présente ensuite la façon dont le Canada tend à fournir et à distribuer son aide publique au développement (APD) en considérant les méthodes pertinentes d’élaboration et d’examen des politiques. Afin de situer un peu le bilan du Canada à cet égard, il considère ce qu’ont fait pour leur part d’autres pays à revenu élevé et programmes multilatéraux. Afin d’envisager un éventail plus large de possibilités d’intégration de la santé et de l’APD à la politique étrangère, il examine aussi l’expérience du pays à faible revenu qu’est Cuba, qui a obtenu un succès remarquable sur la scène internationale en ciblant spécifiquement les besoins de santé des personnes et collectivités vulnérables, ce qui est précisément ce que vise la sécurité humaine. L’étude conclue que si le Canada doit oeuvrer davantage pour la santé sur la scène internationale, conformément aux principes de sécurité humaine, il lui faudra d’abord réaffirmer et appliquer ces principes sur la scène nationale et faire adhérer plus explicitement sa politique étrangère à de telles valeurs.


Canada’s G8 Global Health Diplomacy: Lessons for 2010Top of Page

John Kirton and Jenilee Guebert

When the annual Group of Eight (G8) Summit comes to Canada in 2010, issues of global health could have an important place on the agenda, as they have been increasingly included at summits since 2000. During this time Canada has encouraged the G8 to move on health, including on issues such as SARS, polio, access to affordable medicines and African development—where health is central. Moreover, over the past decade, the G8 has made many ambitious multi-year commitments on HIV/AIDS, tuberculosis (TB), malaria and polio that are to be fulfilled by 2010. While G8 members have been somewhat effective in implementing their annual health commitments, at present they are not confidently on track to meet a single one of these 2010 multi-year promises. If Canada is to exercise global leadership on health through its hosting of the G8 in 2010, it will need to craft timely, welltailored and strategic G8 health commitments, credibly comply with them, and comprehend how it and its G8 partners can improve their global health implementation. To help determine how Canada can do so, this study examines Canada’s record on health commitments and compliance since the G8 first took up this subject in 1979, and especially since Canada last hosted the G8 in 2002. It first looks at the G8’s health commitments, and Canada’s role in creating them. It next explores G8 members’ compliance with these commitments, highlighting how Canada’s record differs from its G8 colleagues. It then examines potential causes of Canada’s and its partners’ compliance, especially those that G8 members and Canada, as host, can control. On this basis, it considers how the Canadian government can craft the 2010 Summit process, format, agenda, and actions to improve global health governance. iv CANADIAN FOREIGN POLICY/LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE DU CANADA


Canada’s Role in Global Health: Guiding Principles for a Growing Research AgendaTop of Page

K.S. Mohindra and Valéry Ridde

Disparities in health between rich and poor countries are large. These inequalities are exacerbated by the lack of research addressing health needs of countries in low and middleincome countries (LMICs): only 10 percent of an estimated 70 billion dollars spent on health research by public and private sectors is used to address the health needs of ninety percent of the world’s health problems, referred to as the “10/90 gap.” To redress this research imbalance, Canada has been increasing global health research and training opportunities. In this commentary, we outline six principles that we argue could guide this growing agenda and help build Canada’s reputation in this domain: (1) adopt a moral framework that recognises that health is intrinsically valuable and that all peoples should have the capability to be healthy regardless of where they live in the world; (2) pursue an equity-oriented agenda focused on the countries and regions with the largest health needs and social groups who are particularly vulnerable to ill health (e.g., indigenous populations); (3) include self-analysis and critical research of Canada’s foreign policies and action; (4) follow research priorities driven by the Global South, with equitable partnerships between the South and the North; (5) strive towards a gender progressive agenda; and (6) recognise the unique aspects of global health research within Canada’s academic system.

Au chapitre de la santé, on constate d’importantes disparités entre les pays pauvres et les pays riches. Ces inégalités sont exacerbées par l’absence de recherche sur les besoins en santé des pays à faibles et moyens revenus (PFMR) : seulement 10 percent de quelque 70 milliards de dollars consacrés à la recherche sur la santé par les secteurs public et privé sont utilisés pour étudier les besoins de 90 percent de la population mondiale. Afin de remédier à ce déséquilibre, le Canada a commencé à accroître sa capacité en matière de recherche et de formation dans le domaine de la santé mondiale. Dans ce commentaire, nous soulignons six principes qui, à notre avis, pourraient orienter ce programme et aider à consolider la réputation du Canada dans ce domaine : (1) adopter un cadre moral qui reconnaisse que la santé est précieuse en soi et que tous les êtres humains devraient pouvoir jouir d’une bonne santé, où qu’ils vivent dans le monde; (2) poursuivre un programme orienté sur l’équité ciblant les pays et régions qui ont les plus gros besoins en matière de santé et les groupes sociaux qui sont particulièrement vulnérables à une mauvaise santé (p. ex., peuples autochtones); (3) inclure l’auto-analyse et la recherche critique des politiques étrangères et de l’action du Canada; (4) suivre des priorités de recherche guidées par le Global South, avec des partenariats équitables entre le sud et le nord; (5) s’efforcer d’adopter un programme progressiste visant l’égalité entre les hommes et les femmes, et (6) reconnaître les aspects uniques de la recherche en matière de santé mondiale dans les universités canadiennes.