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Volume 15, Number 1 (2009)
   

Feature Essays



Worlds Apart: Canadian and Brazilian Multilateralism in Comparative PerspectiveTop of Page

Paul Alexander Haslam and Edison Rodriguesm Barreto, Jr.

Canadian policy makers have repeatedly emphasized improving relations with Brazil as a strategic objective in the Americas. Given past failures to cooperate, this objective may be difficult to realize. We argue that one of the reasons for this unrealized relationship between Canada and Brazil within hemispheric institutions is different national approaches to the role and purpose of multilateralism. This argument is advanced through an analysis of national interpretations of each country’s engagement with multilateralism, drawing on the local literatures. The paper concludes with a discussion of the prospects and limits of future multilateral cooperation between the two countries, drawing on examples from the Inter-American System.

Les responsables politiques canadiens ont toujours insisté sur l’objectif stratégique de l’amélioration des relations avec le Brésil. Or les échecs en la matière augurent mal de la réalisation de cet objectif. Nous avançons que cette difficulté vient en partie du fait que le Canada et le Brésil ont une conception différente du rôle et de l’objet du multilatéralisme. Cette idée est étayée par une analyse des interprétations nationales de l’engagement de chacun des pays face au multilatéralisme, analyse inspirée par la documentation locale. Ce texte s’achève par une discussion des perspectives et limites de toute éventuelle coopération multilatérale entre les deux pays, à partir d’exemples tirés du Système interaméricain.


Stephen Harper’s Cuba Policy: From Autonomy to Americanization?Top of Page

John M. Kirk and Peter McKenna

The Harper government claims that it is keen to develop a strong policy towards Latin America. Yet it is a flawed approach, supporting US policy at a time when it is at its lowest point in decades, while ignoring both a clear leftward swing of elected Latin American governments in the last five years and the significant importance of Cuba in the region.
    This paper examines the Harper government’s approach to Cuba. Following some general comments on the evolution of Canadian policy towards revolutionary Cuba, it examines some of the errors in the Harper approach, suggests an explanation for the approach employed, and makes suggestions about policies that Ottawa should consider to improve relations. In sports terms, Cuba “punches above its weight”—a fact which is known widely in Latin America and the Caribbean, but which the Harper government has yet to understand.It is in Canadian interests for the new minority government to learn from the errors of the past, and chart a different course.

Le gouvernement Harper déclare vouloir mener une politique ferme vis à vis de l’Amérique latine. Or il est mal avisé de soutenir la politique des États-Unis qui connaissent leurs pires difficultés depuis des décennies en négligeant à la fois le virage à gauche évident des gouvernements d’Amérique latine ces cinq dernières années et l’importance de Cuba dans la région.
   Cette étude porte sur l’attitude du gouvernement Harper face à Cuba. Après quelques commentaires généraux sur l’évolution de la politique canadienne vis-à-vis de ce pays révolutionnaire, l’auteur examine certaines des erreurs inhérentes à la démarche Harper, offre une explication quant à ce choix et suggère des politiques qu’Ottawa pourrait envisager en vue d’améliorer les relations. Cuba exerce une influence démesurée—tout le monde le sait en Amérique latine et dans les Caraïbes, mais le gouvernement Harper ne l’a toujours pas compris. Le Canada aurait tout intérêt à ce que le nouveau gouvernement minoritaire tire les leçons du passé et suive une autre voie.


Defence Dilemmas: Continental Defence Cooperation, from Bomarc to BMDTop of Page

Brian Bow

Canadian governments periodically find themselves stuck between a rock and a hard place on continental defence issues, facing pressure from the United States to support a controversial new initiative, and the expectation of substantial opposition at home. The conventional wisdom is that the decision to tilt one way or the other is ultimately a matter of political leadership. Bold and effective prime ministers are quick to say "yes" or “no” as they see fit.Weak prime ministers try to put off a decision, and ultimately cave in to public pressure in a way that aggravates the Americans. But a closer look suggests that the crucial factor might be the "solidity" of the prime minister's political footing. Delay, dissembling, and domestic grandstanding may be perfectly rational strategies for primeministers coping withminority governments and/or a divided cabinet, and this has obvious implications for diplomats and defence planners on both sides of the border.

Les gouvernements canadiens se trouvent périodiquement face à un dilemme en matière de défense continentale : pressés par les É-U de soutenir une nouvelle initiative controversée mais craignant une sérieuse opposition au pays. Il semble évident que la décision de pencher dans un sens ou dans l’autre relève de la volonté politique. Les premiers ministres audacieux et efficaces répondent vite "oui" ou “non” selon le cas. Ceux qui sont faibles, au contraire, essaient de remettre les décisions à plus tard et cèdent aux pressions du peuple ce qui irrite les Américains. Une analyse plus attentive porte toutefois à croire que le facteur crucial peut être la stature politique du premier ministre. Les retards, la dissimulation et la démagogie peuvent être des stratégies parfaitement rationnelles pour un premier ministre aux prises avec un gouvernement minoritaire ou un conseil des ministres divisé mais les implications pour les diplomates et les responsables de la planification de défense, des deux côtés de la frontière, sont évidentes.


Le Libre-échange avec l’Europe : Quel est l’intérêst pour le Canada ?Top of Page

Patrick Leblond et Magdalena Andreea Strachinescu-Olteanu

Depuis janvier 2007, le sujet du libre-échange avec l’Europe a refait surface sur la scène politique canadienne. Premièrement, le gouvernement du Québec s’est fait le promoteur d’une entente de libre-échange avec l’Union européenne. Deuxièmement, le gouvernement canadien a conclu une entente de libre-échange avec les pays de l’Association européenne de libreéchange : Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse. Dans le but de mieux comprendre l’intérêt du Canada (et du Québec) à négocier de telles ententes, la présente étude évalue l’effet sur les flux commerciaux canadiens d’accords de libre-échange avec l’Europe.

Since January 2007, the topic of free trade with Europe has reappeared on the Canadian political scene. First, the government of Quebec started promoting a free trade agreement with the European Union. Second, the Canadian government entered into a free trade agreement with the countries of the European Free Trade Association: Iceland, Liechtenstein, Norway and Sweden. With a view to better understanding what Canada (and Quebec) could gain by negotiating such agreements, this paper assesses the impact of free trade agreements with Europe on Canadian trade.


Constructing a Middle Power: Ideas and Canadian Foreign PolicyTop of Page

Paul Gecelovsky

Over forty years ago, John Holmes argued for the acceptance of some “ambiguity” in the use of the term “middle power,” to seek “a logical clarification...would serve only to raise hornets, large, middle, and small.” This paper seeks to contribute to the debate concerning middle power by examining middle power as a state of ideas rather than in the usual positional or behavioural terms. It is anticipated that this study will deepen our understanding of the middle power concept by providing an explanation as to its emergence, adoption, and embedment as the ideational framework within which Canada’s foreign policy was formulated. The development of the middle power idea from 1941 until the Suez crisis in 1956 is examined.

Il y a plus de quarante ans, John Holmes déclarait qu’il faut accepter une certaine “ambiguïté” dans l’utilisation du terme “moyenne puissance” car rechercher “une clarification logique...ne servirait qu’à créer des ennuis, grands, moyens et petits.” Ce texte se veut une contribution au débat sur la moyenne puissance que l’on considère comme un état d’idées plutôt qu’en termes de position ou de comportement. Cette étude devrait nous permettre de mieux comprendre le concept de moyenne puissance dont on explique l’émergence, l’adoption et la consécration comme cadre de pensée ayant servi à la formulation de la politique étrangère du Canada. L’auteur s’attarde aussi sur l’évolution de l’idée de moyenne puissance entre 1941 et la crise de Suez en 1956.