Current Issue - Volume 14, Number 1 (2008)
Special Section on Teaching and Learning Canadian Foreign Policy
Feature Essays
- La diplomatie publique du Canada: Virage ou figure de style?
Pierre Pahlavi - Boomerang or Backfire? Have We Been Telling the Wrong Story About Lovelace v. Canada and the Effectiveness of the ICCPR?
Andrew M. Robinson - Le Canada, l’OTAN et la Politique europeene de securitie et de defense
Jean-François Morel
Special Section - Teaching and Learning Canadian Foreign Policy
- Introduction
Claire Turenne Sjolander -
Canadian Foreign Policy Viewed from the South of the Line – An American Perspective
Douglas Nord
- Educating Global Citizens? Canadian Foreign Policy and Youth Study/Volunteer Abroad Programs
Rebecca Tiessen
- Teaching Canadian Foreign Policy To and From Rural and Remote Locations
Heather A. Smith
- Overcoming the Butterfly Effect: Teaching Canadian Studies in Mexico
Duncan Wood
- Two Solitudes? Canadian Foreign Policy / Politique étrangère
Claire Turenne Sjolander
La diplomatie publique du Canada: Virage ou figure de style?Top of Page
Pierre Pahlavi
A l'instar de la plupart de ses partenaires, le Canada tente de doter son système de politique étrangère d'un nouveau programme de diplomatie publique destiné à promouvoir ses valeurs et son influence sur la scène internationale. L'emploi accru de ce concept dans les documents officiels en place et lieu de la notion de l'ancien "3e pilier" témoigne clairement de la volonté d'inclure celle-ci dans la refonte institutionnelle et budgétaire du Ministère des Affaires étrangères. A travers l'analyse de cette diplomatie-d'état-à-population, des prérogatives qui lui sont assignées et des moyens dont elle dispose en comparaison à ceux de programmes étrangers, l'objectif de cette étude est de déterminer si cette diplomatie publique reflète seulement une évolution terminologique, formelle, voire rhétorique, où si, au contraire, elle témoigne d'un véritable changement stratégique dans la politique extérieure canadienne. Ce panorama conceptuel et institutionnel d'une facette peu étudiée de la diplomatie canadienne met en évidence la place nouvelle que celle-ci occupe au sein des Affaires étrangères et offre un certain nombre d'indications quant au rôle qu'elle est appelée à y tenir au cours des années à venir. L'étude permet également de dégager les lignes de forces de cette diplomatie d'influence et d'identifier de possibles voies d'amélioration. Malgré des atouts certains et les nombreux progrès qui ont été réalisés, il apparaît notamment que ce programme reste sous financé, limité par une structure d'action pas tout à fait réactualisée et, par conséquent, encore inadapté pour imposer la voix du Canada dans un domaine de plus en plus compétitif du jeu international.
Like most of its partners, Canada is trying to incorporate into its foreign policy a new public diplomacy program designed to promote its values and influence internationally. The increased use of this concept in official documents, instead of the former "third pillar", shows a clear desire to include it in the organizational and budgetary reform of the Department of Foreign Affairs. By analysing this state-to-people diplomacy, the prerogatives assigned to it, and the resources available to it compared to those of other foreign programs, this study seeks to determine whether public diplomacy is merely a formal, even rhetorical change in terminology or whether it reflects a genuine strategic change in Canada’s foreign policy. This conceptual and institutional overview of a little studied aspect of Canadian diplomacy highlights its new role within Foreign Affairs, and puts forward a number of suggestions about the role it will be called upon to play in future. The study also looks at the main thrusts of this public diplomacy program and suggests some ways of improving it. Despite its definite advantages and the significant progress that has been made, the program remains underfunded, limited by a structure that has not been completely updated, and consequently is still ill equipped to impose Canada’s voice in an increasingly competitive area of international affairs.
Boomerang or Backfire? Have We Been Telling the Wrong Story About Lovelace v. Canada and the Effectiveness of the ICCPR?Top of Page
Andrew M. Robinson
The article aims to expand our understanding of the effectiveness of international human rights treaties by introducing a methodology to assess their impact on domestic policy and the processes by which this occurs. The methodology’s efficacy is illustrated through a case-study concerning the International Covenant on Civil and Political Rights’ (ICCPR) Human Rights Committee’s view in Lovelace v. Canada. The article argues that, contrary to the popular ‘boomerang pattern’ narrative, weaknesses in the ICCPR’s treaty compliance system actually allowed the Canadian government to make Lovelace ‘backfire’ by using it to help it pass noncompliant legislation.
Cet article tente d’élargir notre compréhension de l’efficacité des traités internationaux sur les droits de l’homme par une nouvelle méthodologie permettant d’évaluer leur incidence sur la politique intérieure et les processus en cause. On découvre l’intérêt d’une telle méthodologie dans une étude du point de vue du Comité des droits de l’homme sur le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIRDCP) à propos de Lovelace c. Canada. Contrairement à la notion courante de l’effet « boomerang », les faiblesses du système de contrôle du respect des dispositions du PIRDCP ont en fait permis au gouvernement canadien d’invoquer Lovelace pour faire adopter une loi contraire au pacte.
Le Canada, l’OTAN et la Politique européenne de sécurité et de défense
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Jean-François Morel
Le 24 novembre 2005, l’ambassadeur du Canada auprès de l’Union européenne (UE), Jeremy Kinsman, et le Haut Représentant de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, ont signé un Accord-cadre définissant les règles de participation du Canada aux opérations entreprises dans le cadre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD). La signature de cet Accord-cadre, conjuguée à la participation du Canada à l’EUFOR en Bosnie-Herzégovine, peuvent laisser croire qu’Ottawa se réconcilie finalement, après avoir exprimé de nombreuses réserves à cet égard depuis le début des années 2000, au développement de la PESD. Cependant, il est important de comprendre les motifs réels de ce ralliement. En effet, il semble que celui-ci procède bien davantage du désintérêt du Canada à l’égard des questions de sécurité touchant l’Europe que d’une volonté de s’engager activement aux côtés des pays membres de l’UE au sujet de la PESD. La reconstruction de l’Afghanistan représente désormais la priorité numéro un du Canada en matière de politique de défense et de sécurité et les pressions exercées par Ottawa ont été essentielles pour que l’OTAN assume le commandement de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS). Avec cet élargissement du mandat de l’OTAN à l’extérieur de l’Europe, le Canada ne croit plus désormais sa position menacée au sein de l’Alliance atlantique par le développement de la PESD et semble se satisfaire pleinement de l’état de développement limité de l’Europe de la défense.
On November 24,2005, Canada’s ambassador to the European Union (EU),Jeremy Kinsman, and the High Representative for the Common Foreign and Security Policy of the EU, Javier Solana, signed a Framework Agreement defining the rules of Canada’s participation in the European Security and Defence Policy (ESDP). The signing of this Framework Agreement, combined with Canada’s participation in EUFOR in Bosnia-Herzegovina, might suggest that Ottawa has finally reconciled itself to the development of the ESDP after expressing many reservations about it at the beginning of the decade. However, it is important to understand the reasons for this support. It seems to result much more from Canada’s lack of interest in security matters in Europe than from a desire to play an active role alongside the EU member countries in the ESDP. The reconstruction of Afghanistan now seems to be Canada’s number one priority in the area of defence and security policy, and the pressure exerted by Ottawa was essential to NATO assuming command of the International Security Assistance Force (ISAF).With this broadening of NATO’s mandate outside of Europe, Canada no longer believes its position within NATO is threatened by the development of the ESDP and seems fully satisfied with the limited state of development of the European Defence.
Special Section: Teaching and Learning Canadian Foreign PolicyTop of Page
The papers in this special section were initially delivered at a roundtable on teaching Canadian foreign policy at the annual meeting of the ISA held in Chicago in February 2007, organized by this journal and the Canadian region of the International Studies Association (ISA-Canada). Two of the articles in this section examine the challenges, and rewards, of teaching about Canada, and Canadian foreign policy, from abroad. Both underscore the importance of studying Canadian foreign policy in a comparative perspective, reflecting on differences and similarities between Canada and its NAFTA partners, in order to make the study of Canada relevant to foreign students. The remaining articles start from the experience of teaching Canadian foreign policy in Canadian universities. The diversity of approaches provides a fascinating insight into the teaching of the subject. Hopefully they will stimulate reflection on how we can make Canadian foreign policy of even greater interest to current and future generations of students.
Les textes réunis dans cette section furent présentés à une table ronde lors de l’assemblée annuelle de l’ISA, à Chicago, en février 2007. Cette table ronde sur la façon d’enseigner la politique étrangère canadienne avait été organisée par notre revue et la section canadienne de l’International Studies Association (ISA-Canada). Deux des articles portent sur les défis et avantages que présentent les cours donnés à l’étranger sur le Canada et sa politique étrangère.L’un et l’autre soulignent que, si l’on veut que les étudiants étrangers s’intéressent au Canada, il faut aborder ces questions en présentant une étude comparative du Canada et des ses partenaires de l’ALENA. Les autres articles portent sur l’enseignement de la politique étrangère canadienne dans les universités canadiennes. La diversité des méthodes donne une perspective fascinante de l’enseignement de cette matière. Ces différents articles devraient permettre de stimuler la réflexion dans l’espoir d’intéresser davantage d’étudiants, aujourd’hui et demain, à la politique étrangère du Canada.
- Introduction
Claire Turenne Sjolander
Canadian Foreign Policy Viewed from the South of the Line – An American Perspective
Douglas Nord
Educating Global Citizens? Canadian Foreign Policy and Youth Study/Volunteer Abroad Programs
Rebecca Tiessen
Teaching Canadian Foreign Policy To and From Rural and Remote Locations
Heather A. Smith
Overcoming the Butterfly Effect: Teaching Canadian Studies in Mexico
Duncan Wood
Two Solitudes? Canadian Foreign Policy / Politique étrangère
Claire Turenne Sjolander
POLICY COMMENT
The Prevention of Future Conflict in Iraq: Policy Research at DFAIT – A Case Study
David M. Malone and Ben Rowswell
This article reports on a conference organized by the authors, both members of Canada’s Department of Foreign Affairs and International Trade, on the future of Iraq. It examines the backdrop to the initiative, describes how it developed, and details some of the conclusions of the exercise. It concludes that, in this particular case, policy research enabled experts and practitioners to set their sights farther ahead, generating conclusions that Canada may use to influence the agendas of key international actors.When there are no good options available in the short term, one alternative to despair or apathy lies in thinking through the solutions required over a longer time horizon. Policy research provides a means to shape international thinking around long-term solutions for problems that seem insoluble in the present.
Cet article rapporte les discussions qui au eu lieu lors d’une Conférence organisée par les auteurs qui portait sur l’avenir de l’Iraq. Les deux auteurs travaillent au Ministère des affaires étrangères et du commerce international et leur article examine le contexte dans lequel cette initiative a été développée et présentent quelques-unes des conclusions de la conférence. Ils concluent que, dans ce cas particulier, la recherche appliquée a permis aux experts et praticiens d’examiner les enjeux dans une perspective á plus long-terme,afin de générer des conclusions que le Canada peut utiliser afin d’influencer l’agenda des acteurs internationaux principaux. Lorsqu’aucune bonne option n’est disponible à court terme, une alternative au désespoir ou l’apathie est de se concentrer sur des solutions à long terme. La recherche appliquée nous fournit les moyens d’influencer la réflexion au niveau international quant aux solutions aux problèmes qui nous semblent, pour l’instant, insolubles.